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La province de Ouarzazate a été créée le 20 mars 1956. Elle était alors la plus vaste province du Maroc avec une superficie de 55.700 km² soit 12% territoire national. Ouarzazate intégrait en effet les deux actuelles provinces de Zagora et Tinghir créées respectivement en 1997 et 2009 dans le cadre du renforcement de la décentralisation et de l’instauration d’une administration de proximité.
La province d’Ouarzazate fait partie de la région de Drâa-Tafilalt qui regroupe en plus les provinces de Midelt et d’Errachidia. Située au sud-est du Haut Atlas, la province d’Ouarzazate est délimitée au nord par les provinces de Marrakech et Azilal, à l’est par la province de Tinghir, au sud par la province de Zagora, au sud-ouest par la province de Tata et à l’ouest par la province de Taroudante.
Skoura, c’est un oasis, le plus vaste de la région d’Ouarzazate. La population de Skoura vit donc principalement de l’agriculture. La pénurie des eaux de pluie a engagé les habitants de la palmeraie depuis les temps très anciens à élaborer un système ingénieux d’irrigation dénommé khettara constitué par une galerie souterraine de canaux destinés à la captation de l’eau depuis les flancs de montagnes voisines en vue de sa distribution jusque vers les jardins familiaux de la palmeraie. Ces galeries drainantes constituent ainsi une source d’eau constante et régulière pour l’irrigation des champs en toute saison.
Cette technique des khettaras est considérée comme l’un des plus vieux systèmes d’irrigation. On retrouve les premières traces de son utilisation dans la Perse antique il y a 3 000 ans. En Afghanistan on les appelle kiraz, en Iran quanat, en Algérie on les nomme fouggara, au Maroc khettara, au Yemen aflaj, en Chine karez, en Syrie kanawat.
En savoir plus : La palmeraie de Skoura, l’oasis par excellence
Le Maroc s’impose désormais comme un pays leader dans le domaine des énergies renouvelables. Avec le premier complexe solaire NOOR Ouarzazate et ses 4 unités de production, le Maroc est aujourd’hui en mesure de produire 580 mégawatts, ce qui reviend à alimenter 1.1 million de marocains en électricité.
Le complexe Noor Ouarzazate a été inauguré en 2016 par le Roi Mohammed VI. Le complexe mobilise trois technologies différentes pour produire de l’électricité : Noor Ouarzazate I et II (miroir cylindro-parabolique), Noor Ouarzazate III (centrale solaire à tour), et Noor Ouarzazate IV (centrale photovoltaïque).
Noor signifie en arabe lumière.
En savoir plus : la centrale solaire Noor
La chapelle Sainte-Thérèse a été inaugurée le jour de Noël 1933 au cœur de la ville d’Ouarzazate alors en pleine construction depuis l’installation de l’armée français en 1926 et de tous les services administratifs du Protectorat français.
En 1940, la chapelle Sainte-Thérèse fut ouverte aux fidèles chrétiens de la région. L’aumônier militaire de la garnison, le Père Bonaventure des Franciscains, en assurait alors le service religieux.
Au lendemain de l’indépendance du Maroc en 1956, le nombre des chrétiens qui fréquentent la chapelle a remarquablement diminué.
Depuis 1973, des sœurs franciscaines se sont installées à Ouarzazate pour s’engager dans des œuvres sociales en tant qu’infirmières, assistantes sociales ou éducatrices.
La chapelle Sainte-Thérèse reste toujours bien entretenue. Cette petite église est encore fréquentée par quelques fidèles et touristes.
Elle est située au centre-ville d’Ouarzazate, derrière le supermarché Carrefour, et jouxte les jardins qui surplombent l’oued Ouarzazate.
En savoir plus : Les sœurs franciscaines missionnaires de Marie ne veilleront plus sur Ouarzazate
Le premier hôtel de tourisme à Ouarzazate fut le Gîte d’étape. Il a été construit dans le cadre d’une politique de développement de l’offre touristique locale sous le mandat du commandant Balmigère à l’époque du protectorat français. Il contenait alors 6 chambres au début, puis fut agrandit pour atteindre 16 chambres en 1942.
Le Gîte d’étape faisait partie de la chaîne de La Mamounia et son exploitation hôtelière a été confiée à la compagnie des Chemins de fer du Maroc.
Aujourd’hui, cet établissement hôtelier porte le nom de Kenzi Azghor. Il est placé au centre-ville de Ouarzazate sur un plateau qui domine l’avenue principale Mohammed V et l’oued Ouarzazate.
Il garde toujours sa fameuse tour construite par un maitre maçon de la palmeraie de Skoura.
Dans la photographie du bas, on distingue la montée actuelle qui mène à l’hôtel avec sur la droite l’emplacement aujourd’hui occupé par la Gendarmerie Royale.
L’histoire raconte que le Roi Mohammed V alors en visite à Ouarzazate l’année 1958 aurait logé sur place.
Le squelette du plus ancien dinosaure jamais découvert au Maroc a été mis à jour en 1998 dans le douar de Tazouda, à quelques kilomètres d’Ouarzazate, en contrefort des massifs du Haut Atlas. Le dinaosaure a été appelé Tazoudasaurus naimi. Un musée est en voie d’ouverture sur le site de cette découverte afin d’offrir au public la possibilité de visite.
Michel Monbaron, géologue, de nationalité suisse, confirma les jalons temporels de son existence entre 190 et 175 millions d’années environ, soit la fin du Jurassique inférieur. L’un des restes retrouvés, une mâchoire quasi entière, est ainsi devenur le plus ancien fragment de crâne de sauropode connu au monde actuellement.
En savoir plus : Un dinosaure endormi au Sud Est du Maroc
Dans un coin de la cour principale de la casbah de Taourite, le visiteur pourra observer un canon posé sur son avant-train avec deux grosses roues.
L’origine de cette pièce d’artillerie nous est connue par le récit de Jérome et Jean Tharaud dans leur ouvrage Marrakech ou les Seigneurs de l’Atlas publié en 1920.
L’événement le plus notable fut le passage en 1893 à Telouet du sultan Moulay Hassan, au retour d’une expédition dans le Tafilalet. La satisfaction du sultan, déjà vieux et usé par une dure vie militaire, lorsque arrivé à quelques lieux du château des Glaoua, il fit venir à lui Si Madani et son jeune frère Thami, amenant avec eux des provisions de toutes sortes, et un grand nombre de chevaux et de mulets pour remplacer les bêtes épuisés. Dans la kasbah, la réception fut somptusueuse. Danses et chants, plantureuses diffas, fêtes nocturnes …
Charmé de cet accueil, le Sultant offit à son hôte quelques pièces de canon, des fusils et des munitions. Ce qui fit grand effet dans la montagne, où l’imagination berbère, qui grossit toutes choses, n’a cessé depuis ce temps-là de considérer Telouet comme un formidable arsenal.”
Pour rappel, la kasbah de Telouet était le fief de la tribu des Glaoua. Elle a été bâtie par Si Mohamed, fils du fondateur de la tribu des Glaoua, un marabout qui se faisait alors appelé El Mezaouri (le premier). Le frère de Si Mohamed, Si El Madani, fut le grand vizir du Sultan Moulay Hafid.
Le Club Med est présent au Maroc 1960 avec l’ouverture de son premier lieu de vacances à Al Hoceïma.
En 1967, un nouveau village de vacances ouvre à Ouarzazate dans la zone hôtelière, sur une colline face à la casbah de Taourirte en surplomb de l’Oued Ouarzazate et de sa palmeraie. Ce choix confirme l’attractivité de Ouarzazate en tant que porte du “triangle d’or”, zone située entre Ouarzazate, Zagora et Errachidia avec ses valles du Drâa, du Dadès, de Todgha, avec le Tafilalet et ses “milles et une casbah”.
Le Club Med de Ouarzazate ferme ses portes en 2004. A sa place, le groupe Accor a ouvert un établissement hôtelier sous l’enseigne Mercure.
Dans le cadre de la politique des grands barrages impulsée par le Roi Hassan II au lendemain de l’indépendance du Maroc en 1956, et dans l’objectif d’irriguer un million d’hectare à l’horizon 2000, le barrage El-Mansour Ed-Dahbi a été construit en 1971 et mise en service 1972. Il est construit sur l’oued Draa à 25 km au sud de la ville de Ouarzazate, à l’aval immédiat de la confluence des oueds Dadès et Ouarzazate.
Ce barrage, avec une retenue de de 560 millions de mètres cubes d’eau, a pour objectif de régulariser des débits de l’oued Drâa, assurer l’irrigation de la vallée du Drâa, protéger les douars contre les inondations, produire de l’énergie électrique et alimenter en eau potable et industrielle la ville d’Ouarzazate.
A la veille des préparatifs de la construction de ce barrage en 1969, les habitants des villages riverains de Oued Ouarzazate et Dades ont été déplacés et dédommagés par l’Etat marocain car leurs terres agricoles aussi bien que leurs villages allaient être submergés par les eaux du futur lac artificiel Elmansour Eddahbi.
Dimitrios Katrakazos, plus connu sous le nom de Dimitri, est natif de l’île de Lemnos en Grèce. En 1904, âgé à peine de 14 ans, il quitte son pays pour partir en Amérique. Son bateau faisant escale à Casablanca, il décide alors de rester au Maroc pour tenter de profiter de la dynamique créée par le Protectorat français.
Le jeune Dimitri arrive à Ouarzazate en novembre 1928.
Il crée sa première entreprise, un café restaurant sous le nom « Au rendez-vous des mineurs » et l’installe sur l’avenue principale, actuellement l’avenue Mohamed V, en plein centre de ce petit bourg en pleine croissance. Aujourd’hui, ce lieu existe encore sous la forme du restaurant “Chez Dimitri”.
C’était à cette époque la première halte incontournable de Ouarzazate, le point de rendez-vous des transporteurs et des voyageurs, un arrêt des bus mais aussi une station d’essence et un relais postal.
Dimitri crée quelques années plus tard une épicerie aujourd’hui encore en place sous la forme d’un supermarché, juste en face de sa première enteprise.
Au fil des années, la nom de Dimitri s’est durablement lié à l’histoire de la ville de Ouarzazate en rappel d’une figure qui a contribué à la naissance et au développement de la cité.
En savoir plus : Aux origines de la ville de Ouarzazate
En 1883, l’explorateur français Charles de Foucauld est le premier à traverser le Sud du Maroc. Il raconte son périple dans un ouvrage Reconnaissance au Maroc. Alors qu’il séjourne à Tikirt, douar actuellement situé dans la commune rurale d’Aït Zineb, province d’Ouarzazate, il décide d’aller voir les ruines d’une citadelle légendaire. Voici son récit et ses croquis réalisés sur place :
« Je profite de mon séjour à Tikirt pour aller visiter les ruines de Tasgedlt, célèbres dans le pays et objet de mille légendes. Elles se composent d’une enceinte presque carrée, jadis garnie de tours. Les murailles, épaisses, ont dû être en maçonnerie à la base, en pisé dans le haut. Il en reste peu de chose. La partie sud est la mieux conservée ; on y voit 7 ou 8 tours ayant encore 4 à 8 mètres (…) La forteresse sur une côte rocheuse se transforme brutalement en muraille verticale où s’ouvrent les bouches de plusieurs cavernes. Une ancienne citadelle, des cavernes, voilà plus qu’il n’en faut aux habitants pour voir ici une trace du passage des Chrétiens. »
« La légende présente dans la mémoire des habitants raconte : il y a bien des siècles, trois princesses, filles d’un roi chrétien, régnaient sur ces contrées : l’une, Doula Bent Ouâd, résidait en cette forteresse de Tasgedlt; une autre, Zelfa Bent Ouâd, en habitait une semblable sur les bords de l’Asif Marren, près de Teççaiout; la troisième, Stouka Bent Ouâd, une semblable encore à Taskout, sur l’oued Imini : en ces trois lieux se voient des ruives pareilles. »
« Les musulmans firent longtemps la guerre aux trois princesses et finirent par les chasser. Il est plus probable que les trois casbahs sont l’oeuvre d’un même sultan, celui sans doute qui construisit le pont de l’Oued Rbat … »
Aujourd’hui, le douar qui accueille ces ruines se dénomme Tadoula, peut-être en lien avec la princesse Doula Bent Ouâd qui jadis y aurait résidé.
En savoir plus : Il était une fois au Sud Est du Maroc, quatre princesses chrétiennes …
Le ksar Aït Ben Haddou fugure sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987.
Situé aux premiers contreforts du versant sud du Haut Atlas au sein de la vallée de l’Ounila, le site d’Aït Ben Haddou remonte officiellement au 18ème siècle.
La tradition orale cependant explique que la première construction a été un grenier des potiers, Ighrem n Iqddarn, sur le haut de la colline, remonte à une époque bien plus lointaine. La légende raconte aussi qu’une princesse berbère, chrétienne, appelée Aissatou et fille du roi Ouad, aurait gouverné la région avant la venue de l’Islam. De son règne reste un puits qu’elle aurait fait creuser près de l’esplanade, appelé en souvenir Anou n’tarmouyte ou le puits de la chrétienne.
Amghar Ben Haddou, dont le nom sera plus tard donné au lieu, habitait l’emplacement du ksar depuis la période des Almoravides au 11ème siècle. Le site était alors un important comptoir commercial sur la piste qui menait à Marrakech en provenance du Soudan, de l’autre côté du Sahara, et via la vallée du Drâa.
Une autre légende raconte encore que le site aurait été détruit par un certain azerwal, un homme aux yeux bleus.
Le sultan Hassan 1er passa par le ksar en 1893 et confia le pouvoir sur l’ensemble du Sud Est à la famille des caïds Glaoui alors installée un peu plus loin à Telouet. Pour asseoir leur nouvelle autorité, trois filles du chef d’Aït Ben Haddou épousent les représentants du clan Glaoui, El Madani, Tham et Hassi.
Après l’indépendance du Maroc, les habitants passent de l’autre côté de l’oued El Maleh pour fonder le nouveau village.
Le passage à Telouet du Sultan Moulay Hassan 1er en 1893 inaugura la domination de la famille Glaoui sur tout le sud est marocain. El Madani El Glaoui qui sut recevoir le Sultan avec tous les honneurs nécessaires deviendra plus tard ministre de la guerre et grand vizir du sultan Moulay Hafid. Son frère Hammadi El Glaoui fut lui nommé caïd et s’installa à Taourirte.
Rapidement les tribus du territoire d’Ouarzazate se révoltèrent contre le caïd Hammadi et ils assiégèrent la casbah de Taourirte pendant plus d’un an. En cette époque, un village du nom de Tameghzazate jouxtait Taourirte du côté Ouest et ses chefs prirent une part active à cette rébellion ainsi qu’au siège. El Madani El Glaoui envoya alors des renforts à son frère qui réussit à briser le siège de son fief de Taourirte.
Une fois la victoire acquise, les Glaoua décidèrent de rayer de la carte le village de Tameghzazate.
Le territoire jadis occupé par ce village a plus tard accueilli la zone hôtelière où se sont implantés les plus grands hôtels d’Ouarzazate comme le Berbère palace, le Karam palace, le Kenzi Azghor, le Club Méditerranée remplacé plus tard par le Mercure hôtel, Ibis …
Aujourd’hui le seul vestige de cette triste histoire consiste en une petite bâtisse récemment rénovée que tout le monde a dû remarquer un jour en passant dans l’avenue centrale Mohammed V : le mausolée du saint Sidi Abderrahman Ben El-Hadj, pile sous la terrasse de l’hôtel Kenzi Azghor.
Dernière trace du village martyr de Tameghzazate.
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