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La kasbah, dénommé Tighremt en langue amazighe, désigne ces imposantes maisons en terre qui jalonnent l’ensemble du territoire du Sud-Est marocain au fil de ses oueds, dans les vallées du Drâa, du Dadès, du Toudgha, du Ziz ou du Ghriss.
La kasbah fait partie avec le ksar du modèle architectural traditionnel des communautés berbères vivant dans les territoires oasiens. Ces édifices traduisent un savoir-faire ancestral pour exploiter les éléments naturels, la terre, la pierre ou le bambou, et ainsi s’adapter aux conditions climatiques propres à ces zones pré-sahariennes.
De tout temps, les kasbahs ont été l’habitat privilégié des familles aisées disposant d’un poids économique, social ou guerrier. Elles ont été construites sur plusieurs niveaux et celles qui appartenaient aux notables locaux pouvaient atteindre jusqu’à six étages.
A partir de l’établissement du Protectorat français au Maroc, en 1912, et une fois les territoires du sud est marocain pacifiés et soumis à l’autorité centrale du sultan, d’imposantes casbahs ont été construites par les caïds locaux. La famille la plus connue a été celle de la tribu des Glaoua avec le plus célèbre d’entre eux, Thami El Glaoui établi dans leur fief de Telouet.
Casbah ou kasbah
Le terme provient de l’arabe depuis le mot qasabah qui signifie forteresse ou roseau.
Le roseau est en effet utilisé dans la construction des toitures des kasbahs en raison de ses qualités d’isolant thermique.
Le terme même de kasbah, mot arabe parfois écrit casbah ou kasba, a été popularisé par les travaux de différentes personnalités, ingénieurs, chercheurs universitaire ou artistes peintres, toutes parvenues jusqu’à ces contrées alors méconnus au-delà de l’Atlas à partir de l’implantation au Maroc des puissances europénnes et surtout sous l’implusion d’Hubert Lyautey, premier résident général du protectorat français.
L’historien Henri Terrasse aura été le premier à documenter en détail les différentes kasbahs. Il engagera avec les autorités du Protectorat français la mise en oeuvre d’un vaste programme de sauvegarde et de préservation de ce patrimoine architectural alors à l’abandon. Son ouvrage « Kasbas berbères » publié en 1938 fera référence.
« Dès qu’on a passé les cols de l’Atlas, on se sent à l’éntre d’un pays nouveau. Là expire le monde médirerranéen et là commence le monde saharien. Là se place, bien plus qu’aux rivages de la Berbérie, la frontière entre l’Europe et la véritable Afrique. En même temps que la végétation se raréfie, que changent la lumière et la couleur même du sol, d’autres architectures apparaissent. La pierre sèche cède la place au pisé et à la brique crue, tandis que se dessinent des formes d’une pureté et d’une régularité nouvelles. »
Henri Terrasse – Kasbas Berbères
C’est principalement le peintre français Jacques Majorelle, qui dès sa première exposition à Paris en 1922 sous le thème Kasbahs de l’Atlas, va faire connaître aux élites françaises les beautés architecturales de ce « pays nouveau récemment ouvert aux imaginations ».
Le véritable pionnier de la découverte de ce trésor patrimonial aura été sans conteste l’explorateur Charles de Foucauld qui parcourt ces territoires en 1883 – 1884 pour le compte de la Société de géographie de Paris. Il publiera l’année suivante le journal de son expédition sous le titre Reconnaissance au Maroc. La description qu’il fait de ce qu’il découvre au fil de ses marches dans l’oued Drâa commence à forger dans l’imaginaire de tous la figure mystérieuse de ces kasbahs hors du temps qui deviendront à la fois le repère identitaire d’un peuple, le peuple amazigh, et l’icone internationale d’une nouvelle activité promue à une forte expansion, le tourisme.
Après avoir franchi l’Atlas, Charles de Foucauld, accompagné de son guide le rabbin Mardochée Aby Serour, arrive dans la vallée d’Ounila où il peut admirer les casbahs d’Anemiter. Il écrit alors dans son carnet de route :
« Une vallée qui présente un aspect aussi riant, aussi gai que les solitudes qui la bordent sont mornes et tristes. Au fond, coule un torrent dont les deux rives sont, sans interruption, garnies de jardins et de cultures ; au milieu des figuiers, des oliviers, des noyers, s’élèvent en foule des villages, des groupes de maisons, des kasbahs aux gracieuses tourelles, aux terrasses crénelées, aux balustrades à jour ; maisons aux murailles couvertes de dessins et de moulures ; ksar dont les enceintes, du pied jusqu’au faîte, ne sont qu’arabesques et qu’ornements. Dans ces belles contrées, même la demeure la plus pauvre présente l’aspect du bien-être. Peu de demeures sont blanches : de loin en loin, quelque zaouïa ou les créneaux d’une kasbah ; le reste a la teinte brun-rouge du grès et du pisé. »
Charles de Foucauld – Reconnaissance au Maroc
Présent au Maroc depuis 1923, soit quelques années après la mise en place du Protectorat français, Henri Terrasse est nommé en 1935 chef de service des monuments historiques du Maroc. Il engage alors un vaste programme de restauration et de protection du patrimoine artistique marocain. En 1938, il publie un ouvrage de référence : Kasbas Berbères – De l’Atlas et des oasis.
La description qu’il fait des techniques de construction en pisé illustre son admiration pour ce qu’il découvre :
« Dans des coffrages de bois, on pilonne une terre argileuse détrempée, mêlée de cailloutis. Ce mortier grossier est toujours exempt de chaux. Dès qu’une assise est assez sèche pour avoir une certaine consistance, on passe à la couche suivante. Le mur s’élève ainsi par assises de quatre-vingt centimètres environ de hauteur. L’épaisseur est toujours assez considérable par rapport à sa hauteur : elle atteint couramment dans les grands édifices un mètre à la base, mais diminue jusqu’à cinquante centimètres aux étages supérieurs. »
« Le coffrage est fait de madriers et de planches épaisses grossièrement taillées à la hache. Le mortier de terre et de cailloux est étalé par couche de quinze à vingt centimètres. Les maçons montent dans le coffrage et pilonnent le pisé suivant des ryhtmes invariables, marqués avec une impeccable netteté. »
« Les coups de pilons scandent une mélopée sans cesse reprise. Les paroles de cette chanson de travail ont pu changer bien des fois au cours des siècles mais sa rude et aîgre simplicité est telle que ;’on croit saisir en elle un des plus vieux chants du monde. Si peu qu’on ait entendu cette âpre mélopée à la fois entraînante, résignée et vaguement douloureuse, on n’oublie jamis la chanson obsédante et le sourd tambourin des batteurs de pisé. »
« Les murs ainsi constitués prennent en séchant une grande dureté. Leur pire ennemi est l’humidité qui les pénètre et les désagrège peu à peu. Dans les régions montagneuses où la bâtisse de pisé se trouve à la limite de résistance, on bâtit parfois de pierre sèche ou de moellons liaisonnés de terre la base des murs.
Sans doute ces murs sont recouverts d’un enduit de terre, le plus souvent mêlée de paille hachée, assez soigneusement lissé et qui résiste quelque temps à la pluie. (…) Pour donner à ces édifices de pisé quelque durée, il faut les entretenir sans cesse : assurer la base des murs et refaire les enduits. »
« Si le pisé forme les murs principaux, la brique crue sert à édifier les cloisons intérieures.
Le bois joue un grand rôle dans cette architecture de terre qui ignore absolument l’arc clavé et la voûte. Tous les linteaux, tous les plafonds, tous les encorbellements sont faits de bois. »
Telouet signifie lieu de rencontre, lieu de réunion. Fondée par durant la deuxième moitié du 19ème siècle, cette imposante demeure était à la fois une résidence familiale et une base militaire dominant la piste caravanière vers le sud.
La kasbah devient ensuite le lieu de la famille Glaoui d’où seront issus différents caïds qui auront autorité sur une grande partie du sud est marocain. Les travaux d’agrandissement du bâtiments sont engagés. La particularité de la kasbah réside dans l’utilisation de la pierre pour la construction des forteresses qui sont orientées vers le sud et du pisé pour les autres parties.
Actuellement, l’enceinte est quasiment effondrée et d’importantes parties du reste des constructions sont en très mauvais état, une grande partie de la toiture est effondrée. Seules quelques arcades du patio intérieure restent visibles et témoignent du luxe de jadis.
Telouet signifie lieu de rencontre, lieu de réunion. Fondée par durant la deuxième moitié du 19ème siècle, cette imposante demeure était à la fois une résidence familiale et une base militaire dominant la piste caravanière vers le sud.
Sur la rive droite de l’oued Ouarzazate au niveau du douar de Talmalsa se situe la kasbah dite des cigognes. C’est une propriété privée de la famille des Glaoui. Autrefois elle servait de lieu de commandement. Aujourd’hui, la kasbah n’est que ruines.
Construite en pisé et en briques de terre crue, cette kasbah se compose de trois niveaux dont le plus haut était riche en décoration, ainsi que les tours du mur d’enceinte. Les terrasses et la majorité des plafonds sont effondrées en plus des murs intérieurs et extérieurs.
Sur la rive droite de l’oued Ouarzazate au niveau du douar de Talmalsa se situe la kasbah dite des cigognes. C’est une propriété privée de la famille des Glaoui. Autrefois elle servait de lieu de commandement. Aujourd’hui, la kasbah n’est que ruines.
Construite en pisé et en briques de terre crue, cette kasbah se compose de trois niveaux dont le plus haut était riche en décoration, ainsi que les tours du mur d’enceinte. Les terrasses et la majorité des plafonds sont effondrées en plus des murs intérieurs et extérieurs.
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