Le monde berbère

Panorama d’informations pour mieux connaître les mille facettes du monde berbère ou amazighe, son histoire, ses cultures, ses traditions, ses coutumes et légendes, ses figures, le chemin ancestral de son épopée jusqu’à aujourd’hui, ses particularités et sa modernité.

La Reine Tin Hinan, œuvre de Hocine Ziani
17 septembre 2025

Tin Hinan, la reine berbère fondatrice des Touaregs

Etymologiquement, son nom signifie « celle des voyages » ou « la femme aux tentes ». Tin Hinan fut une Temnoukalt, c’est-à-dire une cheffe de confédération touarègue. Dans le Hoggar, les Touaregs l’honorent encore comme leur matriarche sous le nom affectueux de « Notre mère à tous ». Les Touaregs, appelés aussi Kel Tamasheq, constituent l’une des grandes branches du monde berbère (amazigh). Peuple nomade du Sahara central, ils se caractérisent par leur langue, le tamasheq, écrite en caractères tifinagh, et par une culture marquée par le nomadisme caravanier, l’art de la poésie orale et une organisation sociale où les femmes jouent un rôle central. Présents aujourd’hui surtout au Niger, au Mali, en Algérie …

Coiffures des femmes des tribus Aït Atta

Patrimoine

Cette jeune femme des Aït Bou Iknifen de Ouaklim porte sur sa coiffure les deux parures en argent. Les fuseaux à très longs pendentifs-glands, appelés ici Tiqulalin, les petites cruches. Une ligne de pointillé noir suit sur le front le contour de la frange coupée courte, avec au centre un petit motif qui imite un pendentif suspendu à une chaîne. Des Tiqifit sont placés sous les yeux et sur l’arête du nez.

Une femme de la tribu des Ait Yazza, groupe des Aït Atta de l’Est. Cette femme n’a pas lésiné sur la laine pour épaissir ses tresses sur toute leur lougueur, ce qui donne à sa coiffure ampleur et cohésion.

Source : Coiffures féminines du Maroc – Mireille Morin-Barde – Edisud


Taghonja, la fiancée de la pluie

Coutumes

Autrefois, les populations berbères d’Afrique du Nord célébraient un rituel pour faire venir la pluie lors des périodes de sécheresse persistante. La légende expliquait qu’il suffisait d’offrir une fiancée à Anzar, jadis Dieu du ciel, des eaux, des rivières, des mers, des ruisseaux, pour que sa clémence fasse jaillir les eaux bienfaisantes sur les terres desséchées.

La fiancée d’Anzar, ou Tislit n Anzar en amazighe, prenait alors la forme d’une poupée habillée en fiancée que l’on appelait Taghonja, du nom de la grande cuillère en bois utilisée pour puiser l’eau et qui servait ici de support au personnage.

Cette tradition persiste encore dans certaines régions. Le moment venu, les femmes décorent cette cuillère en bois des atours d’une fiancée et, accompagnées des enfants, marchent ensuite en procession dans les villages au rythme de chants, prières et invocations à la gloire de la pluie : « O Taghonja, O mère d’espérance ! O Dieu apporte la pluie » (A tggunja, A morrja ! A Rabbi auwi-d anzar).

La poupée joliment parée est aspergée d’eau au fur et à mesure du défilé et les femmes recueillent des aumônes (semoule, farine, viande, graisse …) afin de préparer un banquet final. Ce repas collectif est servi dans les sanctuaires, les lits de rivière, les aires à battre les céréales, le sommet d’une colline. La cérémonie se termine par une prière implorant le retour d’Anzar, dénomination amazighe du mot pluie, devenu pour l’occasion le Mari de Taghonja (Argaz n Taghonja).

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