Les gorges de Todgha (Todra) se situe à 1300 m d’altitude au pied des montagnes du grand Atlas et s’étendent sur plus de 30 km. En hiver, les cimes voisines enneigées offrent une vue formidable. Contrairement au printemps où la fraîcheur du climat et la verdure dévoilent la splendeur des lieux. Cette terre aride et rocailleuse est parsemée d’oasis verdoyantes. La palmeraie fleurit et un cours d’eau sinueux traverse la vallée. Des arbres fruitiers y poussent : les amandiers, les grenadiers, les pêchers, les oliviers, les figuiers, les peupliers, les pruniers et d’autres. Des tamaris et des lauriers roses répandent un parfum typique dans les environs.
C’est la montagne Asdaf qui sépare les oasis de Todgha et de Tinejdad.
Historiquement, Todgha est une région prospère depuis le temps des caravanes de commerce qui sillonnaient le Sahara vers le nord du Maroc. Sa position stratégique faisait alors d’elle un point important dans la route caravanière.
L’abondance d’eau et du pâturage ont conduit à la sédentarisation des tribus nomades dans la vallée. Todgha était aussi une zone de brassages ethniques. Il était peuplée par plusieurs ethnies : les berbères, les juifs les haratines (noirs) et les arabes.
Les principales tribus berbères de la vallée seraient les Aït Todra, les Aït Aatta, les Aït Merghad, les Aït Senan et les Aït Izdegh. Le style architectural est authentiquement berbère : des villages fortifiés construits en pisé en l’occurrence des casbahs et des ksours. Aujourd’hui la vallée de Todgha est une destination touristique attrayante. Ses gorges ont une splendeur exceptionnelle. Des falaises d’une hauteur d’environ 300 mètres sont escarpées de gorges. Les amateurs d’escalade y affluent de toute part. L’oued Todgha fend ces masses montagneuses et poursuit son cours en serpentant la vallée. Des jardins et champs longent ses rives. Tant d’atouts naturels qui permettent d’exercer diverses activités : ballades à pied dans les gorges de Todgha. Randonnées en montagne, excursions en V.T.T, escalades dans les gorges, excursions dans la palmeraie, ballades à dos de cheval… Des services touristiques ne cessent d’être installés dans la région notamment des maisons d’hôtes et des restaurants.
Les habitants de la vallée vivent principalement de l’agriculture et l’élevage. Le tourisme se positionne de plus en plus comme source de revenu pour la population. L’émigration d’une partie des hommes de la région en Europe aux années soixante dix a profité à l’amélioration du niveau de vie des habitants.