Obaïd Amrane de Masen au chantier Noor Ouarzazate

L’impact de la centrale solaire sur Ouarzazate

Le plan solaire marocain prévoit la production de 2000 megawatts d’électricité d’ici 2020 au travers la mise en fonction de centrales réparties sur cinq sites dans tout le Maroc. Ouarzazate, en tant que première étape de ce vaste chantier, va accueillir un complexe de quatre centrales qui produiront 500 megawatts à l’horizon 2015. M. Obaid Amrane est membre du directoire de MASEN, l’Agence marocaine pour l’énergie solaire. A ce titre-là, il a répondu aux questions de Sudestmaroc.com pour expliquer l’impact du projet solaire sur la ville de Ouarzazate et ses populations.

Sudestmaroc.comPouvez-vous nous retracer l’historique de la création du MASEN ?

Obaid Amrane – Le point de départ du projet se situe en 1998 quand le prix du baril de pétrole a atteint près de 150 $. Cette année-là, le Maroc a engagé l’équivalent du projet d’investissement de MASEN en importation énergétique, soit près de 8 M de dollars. La prise de conscience est devenue alors manifeste dans un contexte où la croissance de la demande des ménages en électricité ne cessait et ne cessera d’augmenter. Cette consommation des ménages a doublé au cours de la dernière décennie. De manière plus générale, il y a aujourd’hui au Maroc une activité économique qui engendre une augmentation de la consommation d’énergie. Et ces tendances vont se poursuivre sur les 20 prochaines années. On prévoit un besoin en capacité de production de l’ordre du quadruple de la capacité actuelle.

Il y a aussi une volonté politique qui souhaite que le Maroc puisse s’intégrer dans le cadre d’une croissance propre où les considérations environnementales sont prises en compte. Il est donc apparu pertinent de ne pas construire de nouvelles centrales de production énergétique classique mais plutôt d’inscrire dans le bouquet énergétique national une proportion non négligeable pour les énergies renouvelables. Le Maroc de surcroit dispose de ressources exceptionnelles, autant sur les aspects éoliens que solaires. Les gisements éoliens et solaires marocains sont parmi les plus intéressants du monde.

Au contraire de l’éolien qui est une technologie bien maîtrisée, il fallait pour l’énergie solaire créer une filière économique apte à réunir en un tout cohérent les aspects d’industrialisation, ceux liés à la recherche et au développement et enfin les aspects de formation des compétences, le tout comme support de la production d’énergie. A ce titre-là, MASEN a été créée en janvier 2010.

Sudestmaroc.comPourquoi le choix de Ouarzazate pour la première centrale solaire du plan marocain ?

OA – A partir de 2009, cinq sites potentiels ont été identifiés au Maroc. Ouarzazate est le site qui réunit le plus d’atouts. Le premier de ces atouts est bien évidemment la qualité du soleil. L’ensoleillement est ici de 6,5 KWatts/m2/jour. C’est un bon niveau puisque le minimum requis pour de telle centrale avoisine les 5 KW/m2/jour. Comparé au meilleur endroit au sud de l’Espagne, le site de Ouarzazate est supérieur de 20 % en radiation solaire reçue. Le deuxième atout est l’existence d’un foncier de taille importante sans autre vocation économique. La proximité de l’eau pour faire fonctionner les turbines a été aussi un élément important et enfin la présence d’infrastructures de transport à proximité.

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    Complexe solaire Noor Ouarzazate

Visite touristique, visite de presse, visite pédagogique, visite d’entreprise … Un formulaire est disponible sur le site web de Masen.


La centrale solaire Noor Ouarzazate en chantier.

Ces grands projets d’infrastructures sont l’occasion d’aménager le territoire

Sudestmaroc.comComment s’est déroulée l’arrivée du projet sur le territoire de Ouarzazate ?

OA – Ces grands projets d’infrastructures sont toujours l’occasion d’aménager le territoire, de contribuer au développement des régions dans lesquels ils s’implantent. Donc l’arrivée d’un projet comme celui ci sur le territoire de Ouarzazate s’est fait dans le respect des règles de bonne gouvernance et des standards internationaux en la matière. Au Maroc, il y a une législation claire sur ces sujets. Le projet s’est installé sur un terrain collectif qui a donc été valorisé en accord avec les responsables de ce terrain. Le prix a été versé et réceptionné par la Direction des affaires rurales. Cet argent sera dédié à la réalisation d’investissements au profit de la collectivité et il sera dépensé avec l’aval des communautés concernées.

Nous sommes allés plus loin et nous avons mobilisé différents ministères pour qu’ils s’impliquent à leur tour sur le développement local de la région concernée au-delà de la somme que nous avions nous mêmes investie au titre de l’achat du terrain. L’objectif pour MASEN était de trouver les moyens et les leviers afin que le territoire concerné directement par la centrale, et ensuite la région dans son ensemble, puissent améliorer leur développement. A ce jour, des actions ont été identifiées et se réaliseront dans le temps. MASEN joue là le rôle de facilitateur dans l’aménagement du territoire qui demeure à la charge des autorités territoriales, comme le gouvernorat.

A côté de cela, la réalisation des infrastructures pour la centrale se fait en prenant en compte les besoins des populations de proximité. C’est le cas par exemple pour les équipements routiers, téléphoniques ou hydrauliques.

A lire : La centrale solaire de Ouarzazate : les explications de M. Bakkoury

Un quatrième volet concerne les actions de solidarité pour les populations de la commune de Ghessate où est implanté le projet. C’est ainsi que nous avons soutenu l’organisation de colonies de vacances en y adjoignant des compétences d’animation en provenance des grandes villes du Maroc. Des vélos (121 vélos) ont été donnés pour aider les élèves qui habitent loin de leur établissement scolaire. Un Dar Attalib a été équipé d’un centre multimédia.

Tout cela est une préoccupation permanente et c’est avant tout une démarche qui demande un apprentissage et une approche évolutive.

Sudestmaroc.comComment avez-vous analysé l’impact du projet sur le territoire ?

OA – Au niveau du territoire, nous avons réalisé en premier lieu une étude d’impact environnemental. Cette étude a été menée et a rendu une conclusion positive en regard des normes internationales en vigueur. Mais encore une fois, ce choix ne s’est pas fait pour plaire à nos partenaires internationaux car dès l’origine, nous avions exigé que cette centrale garantisse zéro émission dans l’environnement. Ce point est acquis sachant que la source d’énergie est ici propre.

Au niveau de l’impact socioéconomique, MASEN s’est montrée soucieuse des considérations sociales et économiques de la région. Là encore, nous avons cherché à identifier les moyens d’amoindrir les effets négatifs d’un tel chantier et d’identifier les leviers qui pourraient démultiplier les bénéfices apportés par la présence de la centrale. Il était cependant manifeste que la première des préoccupations des populations concernait l’emploi. Nous avons listé les métiers, les compétences qui allaient être requises par la centrale dans l’attention d’améliorer l’employabilité de la population locale. Cela demandera le renforcement des capacités d’instruction, par de l’apprentissage pour rehausser le niveau de qualité dans la construction, par de la formation. Nous avons en outre exigé de nos partenaires qu’ils réservent un minimum de 70 % des emplois non qualifiés à la population locale.

C’est ainsi qu’un nouvel institut dédié aux énergies renouvelables va être ouvert sur Ouarzazate en partenariat avec l’OFPPT*. Cet institut sera accompagné de deux autres au Maroc, l’un à Tanger et l’autre à Oujda, et formera les jeunes pour les besoins des développeurs afin qu’ils trouvent ici du personnel qualifié. A ce stade, une étude est en cours pour identifier la meilleure structuration possible pour ce futur enseignement, notamment afin de ne pas créer chez les jeunes des attentes impossibles à satisfaire par le projet solaire. L’enjeu est de former des jeunes non pas seulement pour les besoins directs de la centrale solaire mais pour tout ce qui est lié au programme des énergies renouvelables, éolien compris.

Là, MASEN va être impliquée dans cette structure éducative puisqu’il sera gérée par des opérateurs privés où siégeront l’ONE, MASEN et les fédérations professionnelles du secteur privé.

Sudestmaroc.comLa présence de MASEN à Ouarzazate va-t-elle être durable ?

OA – Oui car il est envisagé de créer à Ouarzazate une filiale de MASEN qui gérera les infrastructures communes aux quatres centrales solaires installées sur le site.

Sudestmaroc.comCombien de personnes vont être impliquées dans ce projet ?

OA- La phase de construction devrait durer de deux à trois ans et mobiliser entre 2000 à 5000 emplois.

C’est dans la diversification qu’existe la richesse

Sudestmaroc.comEn quoi le projet de centrale solaire pourrait jouer le rôle de locomotive vis à vis de Ouarzazate ?

OA – Gardons à l’esprit que l’arrivée de l’avion à propulsion solaire, Solar Impulse, en juin dernier, a d’ores et déjà fait connaitre le nom de Ouarzazate à des millions de personnes dans le monde. Il suffirait que ce projet puisse drainer un comportement touristique nouveau pour ce soit déjà un plus pour la région. De toute manière, nous faisons confiance à l’intelligence de ces populations pour s’engager d’elles-mêmes dans l’initiative. Il va y avoir forcément des retombées pour les opérateurs locaux du transport, de la construction, du service, de la restauration. Il est aussi possible d’anticiper des choses plus intéressantes progressivement car tout cela est un processus. Ce genre de projet vient développer les zones du Maroc qui ne peuvent accueillir d’autres industries. C’est là une véritable richesse pour les territoires que certains appelaient le “Maroc non utile”. Aujourd’hui, et avec l’évolution du temps, tous comprendront que c’est une véritable richesse.

Ouarzazate a certes une économie fragile mais ce projet solaire a une vertu structurante qui ne dépend pas de facteurs externes et volatiles et cela peut améliorer la résilience, la capacité à l’adaptation, de l’économie régionale. C’est dans la diversification qu’existe la richesse. Nous sommes donc confiants dans la capacité du territoire à suivre ce chemin d’avenir.

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    Complexe solaire Noor Ouarzazate

Visite touristique, visite de presse, visite pédagogique, visite d’entreprise … Un formulaire est disponible sur le site web de Masen.

A lire : NOOR Ouarzazate, la consécration de la singularité marocaine

Crédit Photographie : Abdellah Azizi
www.azifoto.com

2 commentaires
  1. L’énergie solaire est un don de Dieu que les responsables locaux de Ouarzazate ne savent pas encore bien valoriser pour le profit de tous.

    Certes, ce projet porté par MASEN est un grand projet qui va pouvoir servir de locomotive et je tiens à remercier tous ceux qui ont fourni les efforts nécessaires pour le réaliser. Lors de ma lecture de cet interview, il me semble que son importance est la même de l’ouverture de la route de col de Tichka qui a créé la ville de Ouarzazate en 1924 …

    Mais je me sens déçu quand j’entends l’un des responsables locaux répéter les mots déjà prononcés par les responsables de MASEN ou d’autres organismes nationaux. Par contre, nous avons besoin de responsables qui tracent une nouvelle stratégie complémentaire de celle déjà préparée au niveau national et, pourquoi pas, plus avancée encore puisque c’est nous-mêmes qui connaissons le mieux notre territoire et c’est nous-mêmes qui pouvons offrir à MASEN et à d’autres partenaires une plate-forme d’études plus vaste et claire en ce qui concerne le développement de notre territoire.

    Aujourd’hui, il ne faut pas attendre MASEN pour faire tout. Nous avons besoin plus qu’auparavant d’une stratégie locale en synergie avec la stratégie nationale pour valoriser l’opportunité de ce projet solaire.

    Il y a tant de projets à réaliser soit avec le secteur public ou privé, au niveau national ou international, mais malheureusement les responsables locaux attendent toujours les signes arrivant du centre pour réagir et selon la stratégie du centre sans aucune valeur ajouté localement.

    Aujourd’hui, nous pouvons créer des projets innovants et uniques … Et je crois que nous ne devons pas rester les bras croisés en attendant que MASEN fasse tout …

    L’avenir de Ouarzazate a besoin d’un projet clair pour la ville et ses environs qui doit re0poser sur plusieurs piliers (l’énergie, le cinéma, le tourisme, le tourisme sanitaire, l’agriculture…) ou le centre d’intérêt est le soleil.

  2. INNOVONS VERT, grâce au Solaire

    Merci aux journalistes de SudEstMaroc.com d’effectuer ce travail d’information de la vie de la Cité de Ouarzazate, de dénicher rencontres, infos, de créer cet espace de libre échange et d’info de la politique de Ouarzazate et sa grande région où chacun peut y amener son expérience, ses idées, son implication.

    CONFERENCE SUR LES DEFIS ENERGETIQUES à Ouarzazate :
    Vraiment un EVENEMENT pour Ouarzazate, des plus importants pouvant apporter beaucoup de réponses aux axes de développement de notre région et à nos souffrances, une locomotive

    Le projet de centrale Solaire à Ouarzazate, voulu par Sa Majesté est d’un grand honneur pour notre région, véritable défi que d’inverser les rôles où la région reculée, caillouteuse, embourbée dans son désintérêt collectif, mais ensoleillée, pourra bientôt exporter de l’énergie, grâce à la science et aux équipes d’ingénieurs, et ainsi redonner de l’énergie à Ouarzazate. Véritable ouvrage collectif comme le sont les plus grands barrages hydroélectrique.

    Comme vous dites l’exemple est à suivre : INNOVATION, PERFORMANCE, RIGUEUR, SERIEUX seront la ligne de conduite de cette équipe mais aussi de toute la cité pour gagner ce magnifique DEFI d’EXCELLENCE.

    Nous devons accompagner la mouvance de ce programme, même pour les petits opérateurs, entrepreneurs et les citoyens de la région, pour les élus, les administrations, les banques, tout le monde est concerné.

    Nous devons innover dans nos entreprises, dans nos fonctionnements pour PROFITER dans le sens noble du terme, de cette mouvance.

    Une aire « VERTE ECO-RESPONSABLE» et de soleil s’installe dans la région. L’écologie n’est pas encore acquise au quotidien, mais les temps et les visions changent si nous nous en donnons les moyens.

    Responsabilité dans nos consommations de tous les jours et du gaspillage de l’énergie et de l’eau pourtant si vitale.

    Nous pouvons facilement réaliser des économies sur l’énergie qui a un trop grand coût (dans nos budgets qui se réduisent), certes pour notre facture, mais pour nos communes, la région, pour le pays qui supporte la demande croissante.

    Nous orienter vers ces énergies propres et gratuites du soleil et du vent, et petit à petit l’introduire dans dans notre quotidien, nos entreprises, nos rues.

    Cette orientation nous devons la prendre.

    De véritables séminaires techniques doivent être imaginés régulièrement avec un accompagnement technique pluriel à l’école et dans la société civile, pour les particuliers.

    Un accompagnement du financement pour l’accès à ces nouvelles technologies pour la population, les entreprises de la région, les communes.

    Si notre pays est en compétition avec d’autres pays du pourtour de la Méditerranée, nous sommes également en compétitions avec les autres régions du Maroc, et c’est aussi à nous à nous bouger.

    L’ECOTOURISME est facile à mettre en place, et pourtant malgré des campagnes d’informations réalisées à Ouarzazate par le Ministère du Tourisme auprès des professionnels combien d’établissements touristiques aujourd’hui sont ils certifiés par la CLEF VERTE* ? très peu… ? et pourtant de grosses économies sont en jeux. (* Organisme international représenté par la Fondation Mohamed VI pour la protection de l’environnement).

    Lors d’une réunion professionnelle, plusieurs professionnels me répondaient, « oh puisque ce n’est pas obligatoire, cela ne nous intéresse pas ».

    Nous devons changer nos mentalités si nous voulons gagner.

    Ce n’est pas par hasard si la région recule, l’aérien, le Tichka et l’éloignement ont bon dos.

    Des chaines hôtelières et des grandes enseignes au Maroc l’ont comprit et adhèrent à ce programme « vert », et de mise à niveau internationale. En plus du marketing que cela procure, leurs factures d’énergie et d’eau sont leur principal argument.

    Profitons des atouts de notre soleil, et surtout de ce projet d’énergie Solaire et de la dynamique crée, pour que Ouarzazate et sa région deviennent VILLE et Région PHARES du Solaire et de l’ECOTOURISME au Maroc, et une référence à l’International.

    Dans la ville, les villages, les écoles, les boutiques, les hôtels, les maisons d’hôtes, les auberges, les transports, les rues, les administrations, chez les particuliers, INNOVONS.

    Oui, de beaux trottoirs au long des avenues ont rendu la ville plus propre.

    Nous avons besoin d’humaniser un peu plus la cité, de lui trouver un cachet et bien sur un nouveau souk chaleureux.

    Dans le désert c’est l’OASIS qui a de tous les temps attiré l’homme pour s’y installer, pour y commercer.

    L’homme a d’abord créé l’Oasis.Plantons les arbres du désert, des palmiers, des tamaris, des oliviers.

    Restaurons les vieux villages, les lieux de vie, Taourirt en premier et les nombreux villages satellites qui font l’origine et l’âme de Ouarzazate, n’attendons pas l’Unesco pour que nos visiteurs Internationaux et Nationaux s’y promènent, y trouvent le repos du voyageur et découvrent avec curiosité, des petits musés, des expositions, des petits cafés et restaurants, des boutiques, des artisans qui travaillent, pas que des revendeurs, des produits locaux et certifiés (car nous n’avons pas toujours la meilleure réputation) et une population heureuse.

    Devenons exigeants,

    Soyons fier de notre cité. Embellissons là, nettoyons là, pas seulement l’avenue principale, dans les petites rues, devant notre porte, c’est aussi cela l’éco citoyenneté.

    Nous comparons toujours Marrakech avec une certaine envie. Mais, nous apprenons toujours un peu des autres, et la Cité de Marrakech étant notre grande soeur, observons. Marrakech s’est embellie il y a 15 ans de jardins et de fleures plantés au long des avenues. Même des hauts palmiers ont poussé sur des petites places autrefois poussiéreuses et encombrées de déchets. Ces lieux embellis et sous l’ombre de ses palmiers, des cafés et artisans se sont ouverts et toujours plein.

    La vie à l’intérieur de la cité doit s’améliorer pour redonner de l’énergie à sa population, de l’espoir à sa jeunesse pour se cultiver, se soigner plus facilement.

    Oui une nouvelle vison de la cité est nécessaire avec une plus grande implication des citoyens, pour une meilleure vie des citoyens.

    INNOVONS, VERT grâce au Solaire

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