Soeur Angela dans l'église de Ouarzazate

Les sœurs franciscaines missionnaires de Marie ne veilleront plus sur Ouarzazate

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Ce vendredi 17 juillet 2020, Sœur Angela referme la porte en bois de la petite église Sainte Thérèse nichée au cœur de Ouarzazate, au bord de son oued et entourée de vieux palmiers et tamaris. Dans quelques instants, elle quittera la ville accompagnée de ses deux collègues, Soeur Marie Josèphe et Sœur Rosy. Toutes trois emmèneront avec elles les souvenirs de ces quarante-huit années de présence de leur congrégation religieuse, et Ouarzazate oubliera un peu plus encore toutes ces femmes venues vivre leur engagement spirituel à servir les autres, partout dans le monde, et jusqu’ici, tout le temps de leur existence.

La petite église se blottira un peu plus dans sa discrétion. Alors qu’il n’y a pas si longtemps sa croix en pierre pouvait se distinguer depuis l’avenue centrale de la ville, signifiant ainsi sa présence aux visiteurs de passage, un immeuble imposant est venu récemment la camoufler un peu plus. Les sœurs parties, le silence va s’installer à nouveau. La cloche de l’église ne résonnera plus lors de la fête de Pâques ou de Noël. Le bénitier à l’entrée de l’édifice est vide, tout comme le tabernacle, et seule brille encore la lueur de la lampe du sanctuaire, préservant vibrante l’idée d’une présence, celle du sacré.

L'intèrieur de l'église Ste Thérèse de Ouarzazate
L’intérieur de l’église Sainte Thérèse – Ouarzazate

Le fruit de la présence française à Ouarzazate

L’église a été construite en 1931 par les légionnaires de l’armée française présents dans le cadre du Protectorat sur le Maroc. Trois années auparavant, en 1928, les premiers soldats avec à leur tête le lieutenant Spillmann s’étaient installés sur le haut d’une petite colline à quelques centaines de mètres du ksar de Taourirte où régnait alors le représentant de Si Hammadi El Glaoui, le pacha de Marrakech. En 1931, Ouarzazate encore à peine naissante, était officiellement établie comme un cercle administratif agrégeant tous les villages d’une vaste zone autour d’elle, depuis Telouet, Taliouine, jusqu’à Foum Zguid, en couvrant la vallée du Dadès et celle du Drâa, et instaurant de fait son contrôle sur toutes les nombreuses tribus qui y vivaient depuis des siècles.

L’aumônier franciscain de la Légion Étrangère, le père Bonaventure Hermentier, s’installa dans les lieux et organisa la vie du culte au service des militaires et surtout des résidents européens et de leur famille venus s’installer en nombre important dans tout le Sud Est du Maroc alors engagé dans une synergie effrénée de développement.

L'église église Sainte Thérèse, Ouarzazate, aujourd'hui
L’église Sainte Thérèse – Ouarzazate
L'église église Sainte Thérèse - Ouarzazate, autrefois
L’église Sainte Thérèse, autrefois – Ouarzazate

L’esprit de Saint François d’Assise plane sur le Maroc

La première présence au Maroc des frères franciscains remonte au 13ème siècle avec l’arrivée d’un premier groupe venu prêcher l’Evangile aux populations Maures. A peine dix années après avoir fondé son ordre religieux, celui dit des frères mineurs, François d’Assise, encore sous l’enthousiasme de sa rencontre en Egypte avec le sultan Abd-al-Malik, alors assiégé par les armées croisées, décida en effet d’envoyer un petit groupe de ses fidèles dans cette aventure aussi audacieuse qu’incongrue puisqu’elle se termina par l’emprisonnement des religieux dès leur arrivée, et leur exécution en 1220 à Marrakech.

Au fil des années, et ayant mis leur prosélytisme de côté, les missionnaires franciscains ne cessèrent de venir s’installer au Maroc pour apporter, fidèles à leur vœu de fraternité, assistance et réconfort aux captifs chrétiens ainsi qu’aux marocains dans la pauvreté ou le besoin.

Au 19ème siècle, le franciscain José Maria Antonio Lerchundi se fit connaître par la publication d’un livre sur le dialecte marocain. Il fut à l’origine de l’ouverture au Maroc de nombreuses écoles et centres de santé fondant son engagement sur une conviction finalement partagée par tous ses coreligionnaires :

« Il s’agit d’aimer ce peuple au point de croire en lui, alors même qu’il en vient souvent à désespérer de lui-même »

José Maria Antonio Lerchundi

L’engagement des femmes au service de cette fraternité

Il était donc naturel qu’une congrégation de religieuses féminines structurellement rattachée à l’ordre des Franciscains vienne poursuivre cette mission de bienveillance au Maroc.

C’est donc dans ce même état d’esprit qu’en 1912 les premiers groupes de sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie arrivent au Maroc dans la foulée de la signature en mars de la même année du Traité de Fès entre le sultan Moulay Abd El Hafid et les représentants du gouvernement français, instaurant ce qu’on appellera le Protectorat français dans l’Empire chérifien.

Cette congrégation religieuse a vu le jour en 1877 en Inde sous l’impulsion d’une sœur française originaire de Bretagne, Hélène de Chappotin de Neuville, connue sous le nom de Sœur Marie de la Passion. Elle dédie sa nouvelle congrégation au service des pauvres et aura ouvert à sa mort en 1904 quatre-vingt-six communautés de sœurs dans près de vingt-quatre pays. Mais c’est sous l’impulsion du Concile Vatican 2 initié en 1962 par le pape Jean XXIII que les nombreuses congrégations religieuses du catholicisme s’éparpillent sur la planète suivant en cela les recommandations d’ouverture et de rencontre envers les plus démunis et les plus nécessiteux.

La congrégation des sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie suivra ce mouvement puisqu’au plus fort de son engagement elle sera présente et active dans soixante-seize pays.

Soeur Angela à l'église Ste Thérèse d'Ouarzazate
Soeur Angela

A Ouarzazate au plus près de la population

Très vite, vingt-deux implantations au Maroc se mettront en place, avant tout pour venir accompagner l’établissement d’un système de santé propre à répondre aux besoins de la population mais rapidement aussi au service de l’éducation avec l’ouverture de nombreuses écoles et la délivrance d’enseignements aux enfants et aux jeunes marocains.

En 1973, le ministère de la santé publique du Maroc devenu indépendant demande à l’organisation d’envoyer jusqu’à Ouarzazate des sœurs infirmières. Trois d’entre elles, alors en poste à Fès, Sœur Gabrielle, une française, ainsi que deux sœurs espagnoles, feront le voyage pour entamer leur mission dans l’attention de porter assistance à leurs frères marocains.

Elles forment alors un premier groupe d’infirmières à l’hôpital Sidi Hssain. Tout du long de la venue des sœurs, la communauté s’impliquera pour répondre aux différents besoins identifiés. Enseignantes à la nouvelle école de formation des infirmiers, ou bien dans l’enseignement public comme le fit Sœur Colette pour délivrer des cours de mathématiques au lycée du Prince héritier, actuellement le lycée Mohammed VI. Animatrices de jardins d’enfants, formatrices à l’insertion professionnelle pour les femmes autour de la pratique de la couture, de la broderie et du tissage de tapis. Assistantes sociales auprès des enfants orphelins ou des plus démunis comme les personnes handicapées.

Une implantation forte se fit dans la région d’Agouim à partir de 1971 où s’était déjà installée une communauté de pères franciscains. La communauté franciscaine des missionnaires de Marie s’installa ainsi avec sœur Lucie, une infirmière qui passa son temps sur les pistes pour assurer les accouchements et les soins, avec une autre sœur dynamique, Sœur Huguette, de formation universitaire en biologie, qui développa sur place la culture du safran, ouvrit une fromagerie encore en activité aujourd’hui et engagea la formation des agriculteurs.

D’autres implantations virent le jour à Errachidia, Goulmima, Midelt, Ighrem Nougdal.

Sœur Francesca, la ténacité mise au service de la croissance d’une ville

Sœur Francesca Maria Leonardi, assistante sociale de formation, arriva sur Ouarzazate en 1979 et mis toute sa ténacité à respecter la consigne de son lointain prédécesseur le franciscain José Maria Antonio Lerchundi qui invitait les membres de sa congrégation au Maroc à :

« Etre celui qui aime et qui prend soin de ce qui grandit »

José Maria Antonio Lerchundi

Plus que quiconque, elle marqua les vingt-sept années de sa présence à Ouarzazate par sa personnalité et sa capacité à initier et à mener à terme de lourds projets de développement social afin que l’assistance aux plus démunis puisse s’organiser durablement.

Soeur Francesca avec le Roi Mohammed VI à l'association Horizon des handicapés d'Ouarzazate
Soeur Franscesca face au Roi Mohammed VI

C’est ainsi qu’elle fut à l’origine de la création de l’association Horizon des handicapés qui fut la première structure au niveau de toute la région Sud du Maroc à accompagner les personnes handicapées et leur familles. L’association existe encore aujourd’hui et a bénéficié du label de reconnaissance d’utilité publique. Sœur Francesca fonda ensuite l’association Achourouk au service des personnes sourdes et muettes, l’association Oxygène pour soutenir l’insertion professionnelle des jeunes filles et enfin l’association Amnougar pour assurer la formation professionnelles de jeunes handicapés autour des métiers de la bijouterie, de la menuiserie, de la couture et de l’agriculture.

Idir Ouguindi a bien connu Soeur Francesca. Il l’a accompagné dans la mise en place de l’association Horizon des handicapés, avec Pierre Katrakazos l’actuel président de l’association. Il témoigne aujourd’hui de son regard sur ce personnage singulier qui aura marqué l’histoire d’Ouarzazate :

« La générosité avec laquelle Soeur Francesca partage ses connaissances est le fondement de son engagement vers l’autre. En plus de sa disponibilité permanente, elle aura été une véritable mère pour tout ceux qui ont fréquenté le service social de l’hôpital Bougafer de Ouarzazate. Soeur Francesca est pleine d’une volonté sincère d’amour et de paix. »

Idir Ouguindi

Une page se tourne, un monde disparait

L’évolution des sociétés humaines entraina immanquablement l’effacement de cette manière de vivre l’engagement au service des autres. D’année en année, les vocations religieuses diminuèrent et le manque de sœurs disponibles obligea la congrégation à fermer ses implantations partout dans le monde.

Au Maroc, la communauté d’Agouim partit en 2001, celles d’Errachidia et d’Ighrem Nougdal en 2008. Le groupe de Taroudant ferma en 2012. Après le départ des sœurs de Ouarzazate, quatre autres implantations demeureront encore en activité au Maroc, à Meknes, Casablanca, Rabat et Midelt.

Un couple de français devrait prochainement rejoindre l’église Ste Thérèse d’Ouarzazate afin de préserver la capacité d’accueil du lieu pour tous ceux qui veulent se recueillir dans la chapelle et pour ceux qui veulent revoir les traces d’un passé qui peu à peu disparait.

Les souvenirs sont encore vivaces dans le cœur de quelques ouarzazis, auprès des infirmières qui ont été formées par les sœurs, parmi les personnes handicapées qui ont reçu leur soutien, les enfants orphelins qui ont pu grâce à leur dévouement grandir dans de meilleures conditions, toutes ces jeunes femmes, tous ces jeunes qui ont croisé leur présence et ont ainsi pu bénéficier de leur attention.

Au service de l’autre, partout, et pour toujours

Les trois sœurs vont prendre la route avec juste quelques bagages pour chacune. Elles ont inscrite en elles l’habitude de tout laisser derrière au fil de leurs différentes affectations. Elles ont grandi dans cette légèreté de ne rien avoir pour soi, juste ce qu’il faut pour survivre. Partout elles se sentent chez elles, accueillies par les populations locales qui ont appris à les aimer, comme ici à Ouarzazate où elles auront semé le dévouement à leur prochain.

Sœur Marie Josèphe, née au Maroc, aura œuvré en Russie pour ensuite s’occuper de la communauté de Taroudant pendant 18 années Elle retournera s’installer à Casablanca.

Sœur Rozy, née en Inde, aura été envoyée en Lybie, puis en Inde, en Tunisie et enfin à Nador jusqu’en 2019 pour accompagner les migrants.

Sœur Angela, elle aussi née en Inde, est venue sur Ouarzazate en 2006 pour remplacer Soeur Francesca. Elle s’apprête dans quelques jours à rejoindre Algérie afin de poursuivre sa mission.

Les sœurs franciscaines missionnaires de Marie sont parties. Une page se tourne à jamais. Toutes ces femmes, leur foi solidement ancrée dans leur cœur, auront ainsi décidé d’être celles qui aiment pour alors prendre soin de Ouarzazate qui grandit.

Suite à la publication de cet article, le magazine sudestmaroc.com a reçu
un commentaire envoyé par Soeur Francesca Leonardi.
Vous le découvrirez plus bas dans le fil des commentaires.

Correctif :
Suite à un commentaire Soeur Marie Josèphe a tenu à préciser un information concernant l’église d’Ouarzazate.

« Les soeurs ne sont plus à Ouarzazate; mais l’église, elle continuera de répondre à tous les coups de sonnette ou aux coups de téléphone. En effet, un couple de retraités, autrefois caravanistes, a été engagé par l’Évêque de Rabat et demeurera dans ce lieu à partir du mois de septembre.
De plus un prêtre, venu de Paris, résident à Ouarzazate, assurera les célébrations dominicales et celles des grandes fêtes. »

Dernière information :
Un commentaire a été posté par les personnes qui vont venir prochainement s’occuper de l’église d’Ouarzazate.

« Nous sommes ce couple de français bénévoles qui s’est porté volontaire pour que ce formidable site de Ouarzazate et son histoire incomparable puisse continuer sa mission. Avec l’aide d’un prêtre habitant Ouarzazate l’église sera ouverte à tous et tout le temps.
Merci à notre évêque Cristobal qui a accédé à notre demande afin de pérenniser la présence catholique à Ouarzazate.
Notre arrivée prévue en mai est retardée par la pandémie mais notre volonté reste intacte et il nous tarde de faire partie de cette grande famille marocaine.»
Thérèse et Daniel Le Scoarnec

Crédit Photographie : Abdellah Azizi
www.azifoto.com

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32 commentaires
  1. Merci Eric pour ton article témoignage sur les franciscaines et les franciscains d’Ouarzazate . C’est une page de près d’un siècle qui tourne .

  2. Une page de l’histoire du Maroc se tourne … Au delà des différences de religions, ces femmes ont véhiculé des histoires d’humanité, de bienveillance, de son de don de soi et de fraternité qui, je n’en doute pas, continueront d’inspirer des générations… Bon vent à elles dans leurs nouvelles missions et elles demeurent présentes dans le cœur des ouarzazis✨✨✨

  3. Le départ de ces sœurs après plusieurs années de services loyaux rendus aux gens de la région est une perte. Cette église symbolise la cohabitation entre les différentes religions qui existent dans notre ville. Les missionnaires ont créé plusieurs associations dans le but d’apporter le sourire à une catégorie de la population marginalisée dans la société.

  4. Bonjour,

    Quelle tristesse la fermeture de la paroisse de Ouarzazate !

    Votre article décrit bien les dévotions des soeurs auprès de la population marocaine. Nous avons partagé 8 années avec les franciscains, dont 2 ans à Tabounte. Les soeurs ont été présentes pour les français de passage apportant leur soutien et une aide aux devoirs pour les enfants.

    Sœur Françoise, historienne, nous a instruit sur le monde musulman. Sœur Francesca avait toujours une demande à laquelle nous répondions avec plaisir, un petit service pour l’association Oxygène ou Handicap Horizon. Sœur Colette corrigeait les devoirs de maths de notre fils Chephren.

    Toutes nos fêtes étaient célébrées dans la joie et la fraternité : simple, mais accueillante chapelle dont vous avez mis dans votre article une belle photo. Et si je vous disais que les icônes peintes du chemin de croix sont issues d’un décor pour le tournage d’un film !

    J’espère que ce lieu béni de Dieu restera intact, gardant à tout jamais la plénitude et l’amour fraternel de tous ceux qui y sont venus, un jour, prier, regarder, sourire ou pleurer et en sont repartis le cœur en paix.

    Comme aimait à dire le Père Louis François dans ses homélies : « Dieu est amour, c’est si simple ! »

  5. Gardons vivante cette mémoire de coexistence, de fraternité, du don de soi, de l’Amour du faible ou du démuni, de ces morceaux de puzzle qui ont construit le Maroc d’aujourd’hui.

    La jeunesse à besoin de s’inspirer de l’histoire plurielle de ses racines bienveillantes.

    Merci aux sœurs Franciscaines et aux prêtres.

    Merci au magazine « Sud Est Maroc » pour la qualité de ses articles et la mise en valeur de notre région.

    En ces temps de crise, un soutien collectif à leur démarche est nécessaire. Allez sur le lien suivant : soutenons sudestmaroc.com.

  6. Elles auront marqué Ouarzazate de leur belle empreinte. Il faut juste espérer que leur travail et leur dévouement ne seront pas mis à néant. Merci à ces belles Dames ❤

  7. Ouarzazate est au croisement de nos chemins de vies, on y laisse l’empreinte de nos actes, on en emporte une expérience d’humanité… Toujours aussi émue de revoir ces photos d’enfants dont l’un d’eux partage ma vie depuis dix ans et construit la sienne dans l’insouciance, privilège de l’enfance protégée.

  8. Merci pour ce merveilleux article… Et que de souvenirs pour moi… Mes premiers échanges avec un pays… Et l’amour développé au fil du temps pour une communauté incroyable.

    J’ai eu la chance de connaître Sœur Francesca, d’avoir partagé le repas et la fête au centre Horizon en 1994. D’avoir rencontré Mr Pierre katrakazos. Je le dois à mon papa qui a participé à sa création Mr Houlliez Alain, orthoprothesiste en collaboration avec le Dr Bruandet.

    Aujourd’hui encore quand je reviens au Maroc, à ouarzazate plus précisément, j’ai l’impression d’entendre encore le rire de chacun.

    Un grand merci.

  9. Je suis émue en lisant cet article …

    J’ai aimé Ouarzazate et je garde en moi tous ces visages rencontrés, ces chemins parcourus avec tant d’autres : seule on ne peut pas grand chose, mais ensemble on avance ; chacun porte en soi une force cachée.

    Surement le beau panorama du Sud invite, oui, à la contemplation mais aussi au partage du vivre ensemble. L’amitié a été un soutien, l’amour des plus petits un avantage pour moi, la collaboration avec les collègues de la province médicale de Ouarzazate une force dans le quotidien.

    Merci à chacun et à vous du site qui me donnez l’opportunité de m’exprimer.

    Soeur Francesca Maria Leonardi fmm

    1. Chère Francesca.

      C’est une grande joie de te lire. Oui ton départ nous a marqué et les souvenirs de nos rencontres sont restés gravés dans nos coeurs à jamais.

      Nous t’envoyons nos pensées fraternelles et souhaitons que la vie continue de t’apporter paix, joie, rencontre, partage, et la santé, à la grâce du très haut.

      Zineb et Jean-Pierre

    2. Francesca,

      Merci pour ton commentaire émouvant suite à ce très bon article. Je t’ai répondu par mail mais l’adresse semble manifestement obsolète. Peux-tu m’envoyer ton adresse actuelle à mon mail ? Je pourrais ainsi te faire suivre mon mail de réponse plus détaillée et de nouvelles. Merci et à bientôt ! Christian

  10. Merci Eric pour cet hommage rendu à ces soeurs toutes pleines de dévouement.. J’ai eu l’occasion de sympathiser avec Soeur Gabrielle lors de ma mission à Ouazazate et Soeur Francesca parla suite.

    Pourrait-on connaître la raison du départ de ces soeurs ?

  11. La cloche de l’église de Ouarzazate continuera de sonner aux grandes fêtes comme à Noël ou à Pâques, ou lors d’autres célébrations comme des baptêmes et des mariages!

    La présence chrétienne sera donc toujours assurée.

    Des prêtres viendront présider les célébrations et rassembler les chrétiens qui vivent à Ouarzazate. En particulier un prêtre français s’est installé à Ouarzazate depuis septembre 2019. Il avait déjà assuré les célébrations pendant 6 ans, lorsqu’il vécut dans la palmeraie de Skoura.

    1. Merci de la nouvelle. Nous avons souvent organisé nos voyages dans le désert, fonction du jour de la célébration, pour des familles chrétiennes, pour qui le recueillement était important avant d’aller vivre une expérience dans le désert, ou au retour. Je me souviens qu’une fois la messe avait été décalée pour s’adapter à la sortie de l’avion d’une famille venant directement de Paris !

  12. La profusion des commentaires chaleureux, pleins d’émotion et de reconnaissance, montre la pertinence de ce bel hommage rendu par Eric. Merci !

    Que de souvenirs, à Agouim, à Ighrem Nougdal, à Ouarzazate et à Marrakech, où Michel et moi nous arrêtions régulièrement pour saluer les soeurs présentes et déposer un peu de chocolat suisse. Et des relations privilégiées avec certaines soeurs, notamment Huguette.

    Un souvenir me revient à la lecture du texte d’Eric. A l’issue d’un des voyages d’études que j’organisais avec mes étudiantes et étudiants pour leur faire vivre de l’intérieur la réalité des familles dans les montagnes marocaines, les réactions avaient été unanimes : “nous sommes impressionnés par le travail et la qualité de présence des franciscaines dans l’Atlas. C’est un des points les plus marquants de notre voyage”.

  13. En poste à Marrakech de 1976 à 1980,j’ai eu la chance et l’immense honneur de rencontrer la GAFE à Ouarzazate (G comme Gabrielle française A comme Adélaïde espagnole F comme Francesca italienne E comme Enriquita portugaise). Nous avons fêté la Pentecôte à Errachidia, lors d’un petit périple dans le sud marocain. Une page se tourne.

  14. Respect … que dire de plus !

    Qui devons nous contacter donc, lors de notre passage par Ouarzazate afin de visiter ce lieu et d’y prier pour l’ensemble des communautés sur Terre svp ?

    Merci

  15. Merci, Eric, pour ce témoignage de paix. Que des petites lumières puissent ainsi briller à Ouarzazate ou ailleurs aide à supporter la confrontation avec les drames de l’humanité. Merci à vous, les Sœurs et les Frères porteuses et porteurs discrets de ces lumières.

  16. Ouarzazate pour nous c’était la terre, les soeurs, les enfants aidés, la petite eglise, du bien, du beau, du dévouement, pour l’amour de Dieu.

    Merci aux fmm d’avoir animé le lieu.

  17. Les soeurs ne sont plus à Ouarzazate; mais l’église, elle continuera de répondre à tous les coups de sonnette ou aux coups de téléphone. En effet, un couple de retraités, autrefois caravanistes, a été engagé par l’Évêque de Rabat et demeurera dans ce lieu à partir du mois de septembre.

    De plus un prêtre, venu de Paris, résident à Ouarzazate, assurera les célébrations dominicales et celles des grandes fêtes.

    1. Nous sommes ce couple de français bénévoles qui s’est porté volontaire pour que ce formidable site de Ouarzazate et son histoire incomparable puisse continuer sa mission. Avec l’aide d’un prêtre habitant Ouarzazate l’église sera ouverte à tous et tout le temps.
      Merci à notre évêque Cristobal qui a accédé à notre demande afin de pérenniser la présence catholique à Ouarzazate.
      Notre arrivée prévue en mai est retardée par la pandémie mais notre volonté reste intacte et il nous tarde de faire partie de cette grande famille marocaine.

  18. Merci pour cet historique de l’église sainte Thérèse de Ouarzazate, de nos amies les soeurs de la congrégation Franciscaine Missionnaire de Marie, j’ai lu avec beaucoup d’émotion tout ce texte ainsi que tous les commentaires, j’espère de tout coeur retourner un jour à Ouarzazate, bien que ne faisant plus la marathon des sables, et j’espère de tout coeur aller sonner à la porte de sainte Thérèse…. Très ému également, d’avoir retrouvé soeur Francesca Maria Léonardi qui a marquée mon esprit et mon coeur pour la vie !!!

  19. Salut ma belle et respectueuse sœur, je suis de Taroudant et j’ai ouvert les yeux encore bébé sur vos yeux éclairés de tendresse et de la faveur, merci à vous et à vos collègues chéries de faire de l’impossible le possible qui nous a été serviable depuis des années de dons culturels, spirituels et matériels, que le seul Dieu puissant prenne soin de vous… 🙏🙏Amen

  20. Bonjour,
    La communauté religieuse à Ouarzazate revit !
    Depuis le 12 juin, une petite communauté de soeurs missionnaire Notre Dame d’Afrique s’est installée dans une maison totalement rénovée.
    St Marie-Carmen et Sr Rehema seront rejointe par une troisième soeur en janvier prochain.
    Nous leur souhaitons la bienvenue et une belle mission de contacts et de relations à Ouarzazate, ce qui a déjà commencé avec les voisins et l’atelier de couture.
    p. eRic+, prêtre qui accompagne la paroisse.

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