L’opportunité est là pour le Maroc de valoriser sa nature profonde

Volet 3 – La pandémie et le confinement qui en découla ont profondément bouleversé l’économie du tourisme alors florissante sur l’ensemble de la planète et notamment au Maroc où l’année 2019 aura vu un score historique de 12,9 millions de touristes accueillis dans ses territoires. Sur cette même année, ce secteur économique fournissait au pays 750.000 emplois directs et plus de 2,5 millions indirects. Depuis, toutes les activités sont à l’arrêt et la reprise est encore pleine d’incertitudes. Pour mieux comprendre les enjeux de ce secteur vital pour l’avenir du Maroc, Sudestmaroc.com a voulu recueillir l’avis de français vivants au Maroc et engagés dans le tourisme. Aujourd’hui, la parole est donnée à Jean-Pierre Datcharry depuis Ouarzazate.

Sudestmaroc.comComment vivez-vous cette période de confinement en regard du rythme que vous aviez auparavant, impliqué au quotidien dans la gestion de vos deux activités professionnelles, la maison d’hôtes Dar Daïf et l’agence Désert et Montagne Maroc ? Pouvez-vous nous décrire désormais votre quotidien-type ainsi que le quotidien de vos entreprises ?

Jean-Pierre Datcharry – Nous avons appris la mise en place du confinement alors que nous étions en pleine traversée chamelière du désert au Sud de Chegaga. Partis de Foum Zguid pour un périple de 3 mois, et après 17 jours de randonnée, nous avons du tout arrêter afin que nos participants étrangers puissent reprendre leur avion. Dans le même temps, notre maison d’hôtes Dar Daïf s’est vidée de ses voyageurs, toute notre équipe s’est retrouvée bloquée chez eux, et les annulations pour les réservations de séjour se sont mises à tomber sur ma boite email. Après ce moment de sidération et de tristesse, il nous a fallu comprendre que cette crise, partie de Chine, était devenue planétaire.

Je passe depuis mes journées devant l’ordinateur pour valider les annulations et les reports de voyages pour l’année 2021. Nous avons profité de cette période en effet très calme pour refaire nos sites internet. C’est un lourd travail que nous n’avions pas le temps de faire pris dans le rythme de nos activités quotidiennes. Je publie tous les deux jours des messages avec vidéo sur notre page Facebook et via WhatsApp afin de maintenir le lien avec nos voyageurs et amis.

Je me sens comme un devoir d’envoyer des belles images du Maroc pour contrebalancer l’ambiance morbide véhiculée par les médias. Les voyageurs me remercient ainsi de leur rappeler les expériences vécues ici et de leur proposer des horizons joyeux.

Mais mon plus grand souci concerne le sort de mes collaborateurs, les soixante-cinq personnes que nous salarions car chacune a la responsabilité d’une vie de famille.

Chapeau bas au Maroc !

Sudestmaroc.comVous vivez au Maroc depuis maintenant 40 ans. Quel regard portez-vous sur la manière qu’a eue le Maroc de réagir face à la pandémie qui frappe la planète entière ?

Jean-Pierre Datcharry – J’étais un peu surpris par la fermeture si rapide des frontières et des routes en quasi 24 heures. Mais j’ai rapidement compris que le Maroc avait fait le bon choix car le virus se propageait par l’arrivée de voyageurs venant de Chine, de Turquie, d’Europe et qu’il fallait donc s’isoler pour mieux se protéger. Les résultats le montrent : grâce à des consignes strictes et respectées par la majeure partie de la population, le bilan au Maroc des décès liés au Covid19 est très bas par rapport à d’autres de pays qui n’avaient pas compris aussi rapidement cette nécessité du confinement. Ici, on ne s’est pas posé milles questions pour agir. Il y a eu un grand respect des autorités, des consignes, des soignants et donc de la population. Chapeau bas au Maroc !

La maison d’hôte Dar Daïf

Sudestmaroc.comL’activité touristique au Maroc, secteur économique majeur qui fait vivre un grand nombre de personnes, est aujourd’hui totalement stoppée. Quelles sont selon vous les conséquences présentes pour les opérateurs touristiques, tous métiers confondus ? Et concernant le futur à moyen terme, considérez-vous que cette crise va avoir de lourdes conséquences en terme de faillite ou de restructuration ?

Jean-Pierre Datcharry – Cet arrêt net de l’activité a effondré le secteur alors que paradoxalement nous étions à l’orée de notre meilleure saison depuis dix ans. Je pense d’emblée que le système marocain sera très résilient, accompagné par la magnifique idée de SM le Roi Mohammed VI de créer une caisse de solidarité où il a déposé lui-même une grosse somme d’argent, suivi en cela par les grandes fortunes et les entreprises du Maroc. Ce fonds spécial de solidarité permet maintenant au secteur formel des employés de toucher une sorte de demi-salaire sur une durée de 3 mois et ½, et je peux dire que cela va clairement sauver de nombreuses entreprises et de nombreuses familles.

Rapidement le secteur informel a également bénéficié d’une aide permettant à tout le pays de faire le dos rond. La société civile s’est organisée pour soutenir des familles et personnes en grande difficultés.

La population a compris la nécessité d’avoir une vie plus centrée sur la qualité

Sudestmaroc.comIl se pourrait que dans quelques mois l’activité touristique, sur la planète soit amenée à se transformer en profondeur ? Quelles évolutions sentez-vous venir d’un point de vue général pour le tourisme ? Tout recommencera-t-il comme avant la crise ?

Jean-Pierre Datcharry – Cette pandémie aura eu le mérite de montrer pour qui veut le voir la fragilité de la vie et l’état d’asphyxie dans lequel se trouve notre planète. Voir toutes ces images apaisées de notre monde, et en raison de ce confinement généralisé, voir cette nature reprendre toute sa place, cela fait grand bien. Je serais donc favorable de décréter chaque année un mois d’arrêt de toutes les activités polluantes, usines et transports, pour régénérer notre planète, notre environnement et nous-mêmes. Un tel mois serait génial. C’est certes utopique, mais rêvons !

Je suis aussi persuadé qu’une partie de la population a compris la nécessité de prendre soin de sa santé et d’avoir une vie plus centrée sur la qualité.

Une partie des voyageurs de demain vivront différemment leur séjour à l’étranger, en recherchant l’authenticité et la nature en priorité. Sans doute les gens voyageront moins mais plus longtemps. Le voyage éclair est une démarche trop rapide, dévoreuse d’énergies pour ne vivre seulement que quelques heures de plaisir. Quand un voyageur effectue six heures de route pour rejoindre un bivouac dans le désert, y passer la nuit et ensuite reprendre sa route le lendemain, il n’aura gouté que quelques heures à peine d’une paix et d’un repos pourtant tant recherchés aujourd’hui. Sans doute cela va-t-il changer.

Jean-Pierre Datcharry en randonnée dans le désert

Développer la richesse du Maroc profond, car l’essentiel du Maroc est rural

Sudestmaroc.comEt concernant le Maroc, quelles évolutions sentez-vous venir ou appelez-vous de vos vœux pour que ce secteur vital de l’économie marocaine puisse redémarrer et retrouver sa vigueur ?

Jean-Pierre Datcharry – Il me semble que nous sommes à une étape cruciale de notre histoire, et que le temps est venu d’axer le Maroc sur le tourisme éco-responsable, ce qui finalement serait une opportunité en raison de notre proximité géographique avec l’Europe et des européens qui vont de plus en plus être demandeurs de ces exigences et de moins en moins enclins à faire de grands déplacements en avion.

La beauté de nos paysages, la variété des sites naturels, la richesse de notre histoire et de nos traditions anciennes, tout cela donne l’opportunité de développer un tourisme diversifié à l’échelle humaine et rurale, car demain justement les voyageurs, plus qu’avant, voudront retrouver du sens et une âme dans le vécu de leur voyage.

Manger bio et voyager à la cool n’est plus une excentricité de jeunes chevelus, c’est devenu une exigence du plus grand nombre et c’est ce qui contribuera à développer la richesse du Maroc profond, car l’essentiel du Maroc est rural. Ainsi, au lieu de concentrer les touristes en masse sur les plages ou des hôtels-usines, un tourisme nature irriguera l’ensemble du pays d’une économie diffuse. Les marocains bénéficieront d’un meilleur revenu et surtout d’une meilleure qualité de vie grâce à des échanges plus harmonieux avec les visiteurs.

Cela ne fera pas plaisir aux industriels du tourisme et du luxe mais la mutation est aujourd’hui enclenchée.

Sudestmaroc.comComment vous-mêmes et vos entreprises se préparent-elles à cette reprise et à ces évolutions ?

Jean-Pierre Datcharry – Depuis plusieurs années nous tentons de mettre en avant des séjours avec un vrai temps de découverte, comme c’était le cas il y a plus de 20 ans où jamais les voyages n’étaient inférieurs à deux semaines. Avant cette crise, la demande était souvent sur trois jours, ce qui est absurde.

Nous allons plus encore proposer des séjours sur vingt jours ou un mois de randonnée dans le désert ou dans l’Atlas. C’est le bon créneau pour que ces voyageurs puissent vivre une expérience sincère de découverte au quotidien. Pour les familles, nous conseillons également une découverte de cinq à huit jours minimum du désert ou de la montagne. Certes ce genre de séjour est plus cher qu’un aller-retour rapide, mais tous nos voyageurs nous disent dix ou quinze ans après que leurs enfants se souviennent encore de ce qui aura été leur plus beau voyage au Maroc.

Nous préférons donc construire nos offres de séjour sur une découverte approfondie d’une des réalités du Maroc en refusant le système qui propose le tour complet du Maroc en six jours.

Pour notre maison d’hôtes Dar Daïf, nous avons mis plus encore l’accent sur une offre de produits locaux, sains et savoureux. Nous remplaçons ainsi progressivement les viandes et œufs industriels, les légumes et fruits additionnés de produits chimiques, par des élevages locaux et naturels, des cultures bios et locales. A ce jour, plus de 40 % de nos produits sont de qualité bio, et nous allons poursuivre cette évolution. Et dans ce même état d’esprit utilisé pour nos grandes randonnées dans la nature, nous inciterons nos visiteurs à un séjour plus long sur place pour prendre le temps de rayonner autour de Ouarzazate et y découvrir toutes les richesses existantes, à pied, à vélo, avec des ânes, ou en canoë sur le lac.

Une caravane chamlière de Désert et Montagne Maroc aux abords de l’océan Atlantique

La caravane chamelière, un grand voyage au fil des territoires du Maroc

Sudestmaroc.comVous avez aussi mis en place un nouveau mode de découverte du Maroc qui répond de manière radicale à ce besoin de transformation, la caravane Kafila.

Jean-Pierre Datcharry – Oui, nous avons relancé une très ancienne tradition du Maroc, quasi oubliée au milieu de toutes les modernités qui nous entourent. Il s’agit des grandes traversées du Maroc en chameaux comme le faisaient jadis les caravanes commerciales qui reliaient les pays subsahariens aux rives méditerranéennes ou atlantiques du Maroc.

Une partie de l’équipe de Désert et Montagne Maroc s’est ainsi spécialisée dans l’organisation de ces grandes traversées chamelières du Maroc, sur plusieurs semaines, pour des voyageurs désireux de vivre une expérience unique, un grand voyage au fil des territoires du Maroc, et dans l’ambiance unique d’une caravane.

En réalité cela fait des années que nous réalisions une fois par an au moins ces grandes expéditions où chacun en ressortait transformé. Mais nous voulons désormais multiplier cette offre touristique car elle répond précisément à ce qui nous semble l’essentiel pour l’avenir : le temps de la découverte, le lien avec la nature, la rencontre avec les cultures des terroirs marocains, la simplicité et une certaine sobriété mises à voyager.

Nous prévoyons d’ailleurs pour le mois de février 2021 d’organiser en partenariat avec l’Institut Français au Maroc une grande caravane scientifique et culturel au départ de Tata et jusqu’à Essaouira. Trois mois et demi de randonnée qui réuniront des chercheurs, des artistes, mais aussi des voyageurs individuels ou des familles, tous impliqués dans cette envie commune de connaitre sur des étapes de 10 à 15 jours l’expérience de la caravane chamelière.

A lire : Kafila, la caravane chamelière qui veut relier le passé du Maroc à son avenir

Sudestmaroc.comQuel message avez-vous envie de délivrer aux acteurs et aux décideurs du secteur touristique au Maroc ?

Jean-Pierre Datcharry – Il faut que tout le monde considère cette crise comme une opportunité unique pour inventer le tourisme de demain. Le gouvernement devrait d’ailleurs ouvrir un Secrétariat d’Etat au tourisme responsable afin de gérer les inévitables transformations. La philosophie même du tourisme doit changer pour assumer pleinement une conscience d’éco responsabilité.

Pour cela, les professionnels vraiment soucieux de cette exigence de qualité devraient se constituer en réseau afin de proposer aux voyageurs des repères forts pour identifier les activités touristiques vertueuses en matière d’écologie et de durabilité.

Nous devons aussi rassurer nos voyageurs pour qu’il comprendre qu’ici au Maroc l’hygiène s’est améliorée. Il ne s’agit pas seulement d’un peu d’alcool et de masque, c’est toute une éducation à l’hygiène générale qui est à mettre en place rapidement par les autorités avec une certification visible.

Des milliers d’entreprises et familles au Maroc ont besoin du retour des touristes

Sudestmaroc.comQuel message avez-vous envie de délivrer aux futurs visiteurs du Maroc ?

Jean-Pierre Datcharry – Cet arrêt complet d’activité a mis les entreprises marocaines du tourisme et d’autres secteurs au bord de la faillite. Désert et Montagne Maroc et Dar Daïf, nous n’échappons pas à cette réalité. Très concrètement, c’est en revenant rapidement au Maroc que vous permettrez aux familles de notre équipe de retrouver une vie normale. En soutenant des entreprises comme les nôtres, respectueuses au mieux possible du bien être de nos collaborateurs, vous encouragerez au Maroc l’essor d’un tourisme vraiment responsable. Des milliers d’entreprises et familles au Maroc ont besoin de votre retour.

J’aimerais aussi plaider pour que les marocains du Maroc s’engagent plus qu’auparavant dans la découverte de leur propre pays. Avec ces fermeture de frontières, ces visas encore plus compliqués qu’avant à obtenir, et prochainement de nouvelles contraintes sanitaires exigées pour pénétrer dans les autres pays, comme en Europe, l’occasion est là pour modifier ses habitudes et faire le choix d’aller à la rencontre du Maroc profond, du Maroc traditionnel, du Maroc naturel. Il y a pour eux la redécouverte d’une cuisine dite beldi, celle des terroirs marocains, avec des produits sains et savoureux.

Même l’expérience du désert est encore inconnue par la grande majorité des marocains alors que le désert est une partie importante de leur identité culturelle, comme le sont aussi les oasis, les casbahs, les montagnes. Notre agence Désert et Montagne Maroc proposent régulièrement des randonnées dans le désert ou dans l’Atlas, et d’habitude les marocains sont assez rares, à peine 5% de notre clientèle.

Cette pandémie doit être l’occasion pour le marocain d’un retour au Maroc nature.

Crédit Photographie : Abdellah Azizi
www.azifoto.com

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Zineb et Jean-Pierre Datcharry

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15 commentaires
  1. Le sage Jean-Pierre Datcharry a raison sur bien des points. Beaucoup de petites structures d’accueil touristique en ont pris d’ailleurs déjà conscience.

    Mais je crains que cela reste un beau rêve et que le mode de tourisme change peu, au moins dans les prochaines années. Mais l’urgence est ailleurs …

    Comment survivre pendant des mois sans aucun client ? Je ne crois pas au tourisme interne qui est proche de zéro pour nos régions du sud … Vous pensez sérieusement faire venir des vacanciers marocains en plein mois d’août à Zagora ????? Il faut donc trouver des solutions urgentes pour permettre à nos petites structures de survivre jusqu’à la fin de l’année. Sinon, lorsque les touristes reviendront, il n’y aura plus personne pour les accueillir.

    Le gouvernement a je pense pris de bonnes décisions jusqu’à présent. Il faut poursuivre ces efforts.

    1. Fanny et Bernard, notre région sud est catastrophée jusqu’à septembre – octobre, les frontières fermées qui viendra nous voir ?

      Nous sommes à l’intérieur des terres et pour cet été, après ces 2,5 mois de confinement et de souffrances, les marocains le vivront en famille (pour ceux qui le peuvent) sur les côtes de l’Atlantique et de la Méditerranée, et surtout dans la famille.

      Pour les petites structures, nous remettrons nous de ces 7 mois rayés sur nos plannings ?

      Nous avons besoin d’un soutien complémentaire de l’Etat pour nos régions, de crédits à taux réduits, d’abattement de charge, d’impôts pour une année blanche.

      Nous devons aussi chacun communiquer sur cette souffrance, sur l’après Covid.

      Bon courage à tous

  2. Un article très pertinent d’un spécialiste du tourisme durable.
    Comme lui, nous partageons l’espoir d’un monde meilleur et que nos initiatives en tourisme à visage humain contribue à cela pour nous et les futures générations.
    NB : Dar Daif est un lieu éthique et responsable, à visiter absolument!

    1. Nous sommes tous concernés par la reprise des visiteurs et voyageurs sur le Maroc.

      Nos petites actions bout à bout dans nos propres réseaux sont pertinentes pour cette reprise à tous.

      Il y a la nécessité de créer des réseaux entre les structures engagées afin de multiplier l’impact et de créer un vivier où les voyageurs se retrouveront dans des valeurs de partage, de découverte et de vécu.

  3. Bonjour à Jean-Pierre et Zineb, ainsi qu’à la merveilleuse équipe de Dar Daïf et de Désert et Montagne Maroc.
    Nos moments de retraite itinérante dans le désert resteront à jamais gravés dans nos cœurs.
    Avec toute notre reconnaissance pour votre professionnalisme sans faille et votre bienveillance fraternelle.
    En vous souhaitant, ainsi qu’à tout le Maroc, une reprise rapide et nouvelle.

    1. Merci à Conscience Soufi pour votre confiance en notre pays, en nos valeurs, et chaque année pour pérégriner dans notre beau désert.

      Nous sommes tous concernés pour l’équilibre sur notre planète, et chaque goutte d’eau compte, chaque engagement contribue à une prise de conscience, à un changement profond pour le global, pour un monde meilleur.

      Machallah.

  4. Je connais Jean Pierre depuis des années et suis le premier à être d’accord avec ce qu’il dit. Mais j’ai peur que le tourisme resposable restera comme ce qu’il était avant. Une niche. Il y a presqu’ un million de personnes qui cherchent à retourner à leur place de travail et pour cela – dommage – le Maroc a besoin du “tourisme usine” comme le dit Jean Pierre.

    1. Cette niche éco – responsable se développe et grandit, et je suis persuadé que la prise de conscience est là encore plus forte aujourd’hui. C’est l’histoire de l’oiseau, le Colibri, qui ramasse quelques gouttes d’eau dans son bec pour éteindre un feu de forêt.

      Nous sommes tous ces Colibris qui peuvent faire inverser les choses, c’est une question de conscience.

      Le tourisme-usine avec des hôtels de 400 chambres et des club multi-tout continuera, c’est évident, mais c’est un modèle qui est voué à devoir changer dans un modèle moins énergivore, plus respectueux de l’humain et de la planète.

  5. Dar Daïf et Désert et Montagne maroc sont déjà très en avance sur ce que sera le tourisme de demain.

    Bravo à eux car ils ont su anticiper.

    Et bravo au Maroc pour la gestion de la pandémie liée au Covid 19.

  6. Si comme tu le dis Jean-Pierre, cette grande épreuve pouvait permettre à beaucoup de personnes de regarder la vie, les autres cultures, et les voyages d’un œil neuf, curieux et responsable… ces semaines d’âpreté et d’inquiétude n’auront pas été stériles. J’en forme le voeux !

    Pour ma part, tant que j’aurais deux jambes pour avancer, je continuerai (comme je le fais depuis 20 ans) à venir à Dar Daïf avec des groupes et aussi ma famille afin de célébrer la chaleur de l’amitié et la joie de découvrir toujours de nouveaux paysages.

    1. Merci Isabelle pour ta fidélité et fraternité.

      Nous sommes très fiers de te recevoir avec tes groupes, élèves et amis, à Dar Daïf. Et vous permettre d’effectuer ce travail en étant basé à Dar Daïf, vous recentrer sur l’esthétique de l’écriture. La communication étant la base du savoir et de la compréhension entre les peuples.

  7. Une vision intéressante sur la crise, qui est très similaire à ce qui se passe en Espagne. L’Espagne a besoin des touristes étrangers, toutefois nous prévoyons une recrudescence du tourisme interne. Beaucoup d’espagnols manifestent leur désir de redécouvrir leur propre patrimoine. Qu’en est-il au Maroc ?

  8. Venant au Maroc depuis de nombreuses années, nous avons visité plusieurs régions bien différentes.

    La découverte de Dar Daif a été une véritable révélation, une autre approche du voyage.

    Merci à Zineb et Jean-Pierre de nous permettre d’entrer en contact avec les habitants, de connaître les traditions, la culture, la cuisine, tout ce qui fait la richesse d’un pays.

    Il faut que Dar Daif vive, c’est essentiel.

    Nous sommes impatients de vous retrouver.

  9. Contribuant depuis plusieurs années dans la promotion de l’activité touristique et le développement durable des différentes régions de notre pays et notamment dans la région du Sud Est du Maroc, Jean-Pierre et Zineb méritent notre respect et notre considération.

    A l’instar de millions d’établissements touristiques dans le monde, Dar Daïf traverse une zone de turbulence qui finira par passer.

    L’activité touristique reprendra bientôt sa vitesse de croisière et les touristes retrouveront bientôt l’équipe Dar Daïf et les beaux circuits encadrés par Jean-Pierre et Zineb qui font découvrir à nos hôtes la richesse culturelle et naturelle de notre pays et la générosité de notre peuple.

  10. Après ce confinement, nous rêvons tous d’aventures humaines, d’un besoin d’horizons infinis, un besoin d’être ailleurs et d’être chouchouté.
    J’ai eu tellement de plaisirs à partager avec vous ces moments: dans le Haut Atlas, au désert, ou faire une halte dans votre maison d’hôtes. A Dar Daif, dans ce coin de paradis proche d’Ouarzazate et en dehors du tourisme de masse.
    On se sent si bien chez vous et avec vous. Je souhaite que de nouveaux aventuriers goûtent aux plaisirs de ces moments inoubliables (d’autant plus que les séjours peuvent être adaptables),
    Ou, qu’ils déposent simplement leur valise pour un moment de détente, comme j’ai pu le faire moi-même.
    Jean-Pierre et Zineb, vos passions et votre rigueur, vous la transmettez à votre équipe.
    Elle nous accueille ou encadre des circuits avec le même esprit d’exigence et de sensibilités marocaines.
    L’aventure humaine, c’est là votre secret !
    Cette pandémie est une épreuve, je vous souhaite de rebondir… et vous accompagne de mes vœux.

    Plusieurs éléments non négligeables sont à prendre en compte, pour venir ou revenir faire du tourisme au Maroc.
     Le pays semble bien avoir géré la crise sanitaire due au « Covid »
     D’autres parts, le pays proche de la France permet des allers- retour plus faciles. En fonction des ouvertures de frontière.

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