Situé au bord septentrional du Sahara, le Tafilalet a permis tout au long de son histoire la rencontre et puis le mélange entre les peuplades nomades, férues d’espaces arides, et celles sédentaires habituées à vivre dans les bras des oasis et de leur palmeraie. Le Tafilalet a été le lieu de jonction entre deux mondes antagonistes qui ont façonné le Maroc, celui de la montagne et celui du désert. Ce fut surtout le territoire des premiers face à face entre les tribus berbères et les tribus arabes venues d’Orient, le lieu de leur affrontement et de leur harmonisation. Le Tafilalet a enfin été la charnière, la passerelle, entre le reste du Maroc et l’au-delà du désert, vers cette Afrique ébène et ce qui en venait, or, esclaves et tant d’autres produits issus du lointain Bilad Al-Sudan aujourd’hui représenté par le Mali, le Niger, Nigéria, Sénégal.
Pendant de nombreux siècles, cette région fut ainsi le théâtre d’une vie foisonnante sur les plans économiques, culturels, religieux et politiques. Et parce que cette région était le lieu de passage des grandes caravanes en provenance d’Orient et d’Afrique, le Tafilalet vit jaillir des cités florissantes comme celle de Sijilmassa dont l’existence dura près de mille ans et où se forgèrent maintes fortunes et pouvoirs, et puis des palais somptueux, des zaouïas puissantes, des féroces guerriers et des chefs conquérants. Le Tafilalet fut surtout la terre de naissance de la dynastie alaouite qui règne sur le royaume du Maroc depuis 1631 jusqu’ à nos jours avec le roi Mohammed VI.
Que reste-t-il aujourd’hui de ce passé glorieux ? A vrai dire, plus grand-chose, des trésors architecturaux éparpillés, oubliés, pour certains laissés à l’abandon et dont les noms mêmes s’évanouissent sous les vents, quelques récits partagés entre des vieillards esseulés sous les porches des ksour, loin de l’intérêt des jeunes.
Il y a quelques centaines d’années, le Tafilalet s’est endormi. Que s’est-il donc passé ?
Une identité forgée dans la nature
La région Tafilalet, c’est avant tout une nature impérieuse. Bordée au nord et à l’ouest de massifs montagneux, la région est essentiellement composée de plateaux rocailleux, ces hamadas où peinent à survivre la moindre végétation avec quelques ilots de steppes sur les versants des montagnes. Deux fleuves, le Ziz et Ghéris, prennent source dans le massif de l’Atlas et arrosent les palmeraies successives avant de s’évanouir dans le désert. Toutes ces oasis abondent de palmiers dattiers, ressource alimentaire et économique.
Le Tafilalet se caractérise par la faiblesse des précipitations, ce qui obligea les populations à mobiliser l’essentiel de leur force pour organiser l’irrigation de leurs territoires de sédentarisation, et pour en défendre le contrôle contre les tentatives de conquête des tribus nomades. Tous ces besoins d’irrigation exigeaient de la part des populations d’immenses efforts pour niveler les terrains, construire des barrages, creuser et entretenir les canaux, labourer en profondeur les rares terres utilisables, et malgré tout cela, la production agricole restait bien souvent en deçà des besoins de subsistance des populations.
Le ksar, l’habitat naturel du Tafilalet
Le long ruban des palmeraies du Tafilalet se complète d’un chapelet de ksour, ces villages fortifiés. Le ksar illustre la réponse des populations du Tafilalet face aux difficiles conditions auxquelles elles devaient faire face dont l’insécurité et la violence des relations tribales, la concentration économique autour de l’oasis et le besoin de réunir et de protéger la communauté autour de tous ces défis. C’est ainsi que le ksar devint l’entité politique du Tafilalet, régit en son sein par une série de règles internes, de lois communautaires.
Ainsi organisée, chaque communauté liée à son ksar et à ses terres cultivées, sous la direction d’un chef élu annuellement, organisait ses relations avec les autres ksour et surtout avec les tribus nomades, puissantes, qui leur agréaient protection moyennant rétribution, allant bien souvent jusqu’à prendre leur place.
Une terre de diversités ethniques et culturelles
Les amazighs constituent la population autochtone de la région et descendent des deux grandes confédérations berbères issues de l’Antiquité, les Zénètes et les Sanhadjas, réparties entre des myriades de tribus dont émergeront deux ensembles dominants, la confédération des Aït Atta avec pour territoire de base le massif du Saghro, et celle des Aït Yafelman implantée dans tout le Haut Atlas oriental.
Aux côtés des amazighs du Tafilalet cohabitent depuis des temps éloignés de nombreuses communautés juives qui joueront un rôle très actif dans le développement économique de la région.
Le Tafilalet accueille aussi une importante population d’origine subsaharienne dénommée Haratine, considérée comme les premiers habitants des oasis. Ils auraient été soumis peu à peu par l’implantation récurrente des peuplades berbères nomades, à peau blanche, devenus alors propriétaires des terres conquises. Les Haratines se sont spécialisés dans les travaux agricoles des oasis sans toutefois être socialement considérés comme des esclaves mais plutôt selon un système de servage.
Le Tafilalet a également connu la présence d’une autre population venue d’Afrique subsaharienne en qualité d’esclaves, appelée localement laâbid, via le commerce caravanier transsaharien ou lors des conquêtes guerrières vers le grand Sud, notamment celle du sultan saadien Ahmed Al-Mansour lors de son expédition vers Tombouctou en 1591.
Quant aux arabes, leur arrivée dans le Tafilalet a commencé avec les conquêtes musulmanes de l’Afrique de Nord dans les années 600 mais leur influence fut amoindrie par les grandes révoltes berbères à partir de l’année 739, période qui vit justement la fondation près de Rissani de la cité de Sijilmassa par les tribus berbères zénètes en 757. Peu à peu le rayonnement de la grande cité commença à attirer un flot ininterrompu de populations en provenance d’Orient.
Il fallut attendre le 10ème siècle pour voir arriver une nouvelle grande vague d’immigration avec les tribus arabes nomades de Banou Hilal, alors chassées de la péninsule arabique en raison de leur violence.
En tant que peuplades nomades, et à fort tempérament guerrier, ces bédouins venus du désert ont profondément bouleversé l’ordre politique, économique et social de toute la région. En s’y installant, ils accélérèrent l’arabisation des populations locales. Ils redonnèrent vigueur aux pratiques du nomadisme et contrôlèrent rapidement les axes caravaniers. A partir du 11ème siècle, d’autres tribus arabes en provenance du Yémen, les Banu Maqil, arrivèrent à nouveau et s’installèrent progressivement dans les ksour et les oasis de tout le Tafilalet, opérant une sédentarisation massive et un métissage avec la population locale berbère.
Le Tafilalet, une matrice de l’urbanité rayonnante au milieu des déserts
Il faut bien garder à l’esprit la force de rayonnement de la cité de Sijilmassa qui mit à l’honneur les territoires et les communautés du Tafilalet, toute la région étant d’ailleurs connue en cette époque sous le nom de Sijilmassa. Elle constituait alors un cœur économique inégalé au Maroc et en Afrique, un lieu carrefour et un aimant qui attirait à elle un monde cosmopolite fait de puissants, d’aventuriers, de commerçants, d’artistes, de conquérants …
Dans son ouvrage Surat Al-Ardh (Configuration de la terre), le voyageur et géographe arabe du 10ème siècle, Ibn Hawqal, résume la magnificence de la cité médiévale :
« Sijilmassa est située sur un emplacement magnifique, elle a une population de classe. Elle est placée sur un fleuve (ziz) qui croît en été comme le Nil … Il suffit de semer une année : on récolte la moisson de cette semence et en continuant à irriguer les champs pendant les années suivantes, on obtient la même récolte pendant sept ans … A Sijilmassa, on voit encore de grandes palmeraies, de très beaux vergers et des jardins … Les habitants sont généreux et aisés ; ils se distinguent des gens du Maghreb par leur extérieur et leur comportement … On constate en eux le goût de la science, la pudeur et la modestie, une certaine élégance du corps, la pratique de qualité vertueuses, de la bienveillance et de la modération. »
Ibn Hawkal
Cet essor économique du Tafilalet s’était accompagné d’un rayonnement scientifique et culturel comme en témoigne l’essaimage des bibliothèques privées et celles des zaouïas.
Tafilalet, berceau de la dynastie alaouite
Sijilmassa est le point racine au Maroc de la dynastie Alaouite représentée aujourd’hui par le Roi Mohammed VI. Venue en 1266 depuis la péninsule arabique, cette famille a vite été intégrée dans l’élite de la cité en raison de son appartenance à la lignée du prophète Mahomet et donc à son statut de Chorfa filaliens. Ce privilège s’est accompagné de l’accroissement de leur rôle dans le commerce, de leur fortune et de leur autorité politique sur le Tafilalet. En 1631, les habitants de Sijilmassa font appel au chef de la famille alaouite, Moulay Chérif, pour faire face aux velléités belliqueuses de la Zaouïa de Dila alors toute puissante au Maroc.
La zaouïa de Dila : confrérie soufie marocaine fondée vers 1566 et qui joue un rôle prépondérant dans la vie politique et religieuse marocaine au xviie siècle. Elle atteint son apogée vers 1659 en contrôlant une grande partie du nord du Maroc et en ayant son leader, Muhammad al-Hajj ad-Dila’i, proclamé sultan à Fès.
Son fils Sidi Mohammed ben Chérif, dénommé ultérieurement Mohammed I, régna ainsi sur le Tafilalet de 1636 à 1664, et c’est finalement son frère, Moulay Rachid ben Chérif, lui-même né à Sijilmassa, qui acte la véritable fondation de la dynastie en 1667, devenant le premier sultan alaouite du Maroc. Il s’empare de Fès, réunifie le Maroc et réinstaure un pouvoir central organisé et solide.
En cette époque du 17ème siècle, le Maroc était traversé par d’importantes crises politiques. Le sultanat saadien était en déclin et le royaume se morcelait particulièrement dans le Sud-Est où s’affrontaient les intérêts divergents des tribus, des zaouïas ou des familles, où s’accentuaient les conflits entre berbères et arabes. Le Tafilalet est l’objet de nombreuses convoitises et la venue puis la montée en puissance de la dynastie Alaouite naissante aura été un vecteur de relative stabilité et d’un nouveau rayonnement pour la région.
Cependant l’accession à la position de sultan obligea les successeurs alaouites à s’éloigner chaque fois un peu plus de leur région natale. Fès, Meknès et puis Marrakech devinrent les foyers d’où brillait la vigueur du Maroc.
Le basculement des axes commerciaux du monde
La région se vida lentement de ses forces vives et son atout premier, c’est-à-dire sa capacité à être le port d’attache et de tri des principaux flux commerciaux, vacilla lentement sur les deux cent années suivantes.
L’émergence à partir de 1618 des nouvelles velléités coloniales de la France, de la Hollande et de la Grande-Bretagne eut pour effet la constitution de nouveaux lieux carrefours sur les côtes méditerranéennes et surtout atlantiques du Maroc. Mais c’est l’implantation de comptoirs commerciaux en Afrique de l’Ouest, comme la fondation en 1641 de St Louis au Sénégal, qui illustre sans ambiguïté la volonté des nouvelles puissances européennes de traiter directement avec les sources africaines des produits tant recherchés, évitant ainsi les surcoûts des nombreux intermédiaires que le classique commerce chamelier entrainait au fil de ses innombrables étapes.
Le Tafilalet, et le Maroc, perdaient leur position d’intermédiaire entre l’Europe et l’Afrique noire.
Les voies commerciales du Drâa comme du Tafilalet s’amenuisent. La dureté économique entraine l’accroissement des affrontements, et amène au 18ème siècle un vaste mouvement de sédentarisation des tribus Aït Atta qui prennent de force le pouvoir dans les oasis du Ziz, mais aussi du Drâa, afin de pouvoir s’assurer la maitrise de ce qui allait devenir la seule source de richesse possible, la terre, et donc l’assurance pour eux de détenir l’autorité sur les sociétés locales. Ce mouvement de repli, aussi radical que vital, étouffera un plus encore l’écosystème social et culturel harmonieux qui jusque-là avait régné et était parvenu à maintenir en cohérence tous ces éléments contraires.
Ce mouvement d’extinction du Tafilalet semblait donc inexorable et l’historien marocain Larbi Mezzine, grand spécialiste du Tafilalet, le confirme en expliquant clairement qu’à partir du sultan Sidi Mohammed ben Abdallah, dont le règne commence en 1757 et qui sera plus tard appelé Mohammed III, le Maroc orienta définitivement ses intérêts vers les côtes atlantiques pour répondre aux besoins commerciaux de l’Europe alors en pleine révolution industrielle. Le commerce saharien déclina jusqu’à s’éteindre, telle une flamme fatiguée de briller devant l’absence de regard.
Une région oubliée de tous, de l’intérieur à l’extérieur
Le Tafilalet s’assoupit dans un sommeil lancinant, ses populations limitant leur volonté d’être au seul refus de l’autorité centrale sans cesse grandissante, comme en écho à l’esprit rebelle et guerrier de leurs lointains ancêtres. C’est ainsi que le sud-est devient une terre de dissidence, le Bled Siba. En dépit de nombreuses expéditions punitives menées par les sultans successifs, ces Harkas qui servaient surtout à afficher le panache du pouvoir, il fallut attendre la présence française sous le Protectorat de 1912 pour parvenir à pacifier le sud-est marocain et à réunir l’ensemble des territoires du Maroc.
Le Bled Siba : Siba est un terme typiquement marocain qui signifie « anarchie ». C’est une forme de contestation politique et sociale qui s’oppose au terme Makhzen. (source : Wikipedia)
Le maréchal Lyautey, premier résident général au Maroc, ira jusqu’à grimer tous les territoires du Sud, d’Ouest en Est, de la marque indélébile de Maroc inutile.
Aujourd’hui le Tafilalet accueille la ville d’Errachidia, capitale de la région Drâa-Tafilalet. Depuis la création en 2015 de cette nouvelle région administrative, aucun signe de réveil n’a pu se distinguer sur le visage assoupi de la belle région. Nul vaillant prince n’est encore venu recoller les morceaux d’une identité éparpillée et dessiner à nouveau la figure d’un projet collectif.
Triste inertie de la part des populations ou bien douloureuse malédiction ?
L’esprit tribal comme un frein à la modernité
Il est certain que depuis le 18ème siècle, les dirigeants du Maroc ont oublié tout du Tafilalet, comme il est patent de voir qu’au fil des générations, les élites du Maroc originaires de la région ont fait de même. Mais la responsabilité de la population doit se questionner. L’historien français Henri Terrasse développait ainsi la thèse selon laquelle l’état d’esprit de la Siba n’était pas que l’affirmation fière d’une contestation à l’autorité, ici makhzénienne, mais qu’elle évoquait aussi une réticence à la modernité.
Difficile de trancher cette question. Les bouleversements géopolitiques et finalement civilisationnels des 18ème et 19ème siècles ont manifestement assommé le Tafafilet, comme tant d’autres régions au Maroc. Les sentiments d’abandon et de déclassement ont du peser lourdement sur le moral des populations et ont surtout motivé les jeunes de ces territoires à tout faire pour quitter ces périphéries trop éloignées des bruits du monde. Maladroite à se prendre en main seule, c’est-à-dire sans l’appui d’un prince, la population du Tafilalet resta engoncée dans ses réflexes de caractère les plus ataviques dont l’esprit tribal, ce qui induisit au morcellement répété des territoires et plus grave encore, à la fragmentation de l’identité collective ; à contre-courant de l’élan intrinsèque à toutes ces évolutions.
Car l’identité collective des peuples était incontestablement la fleur émergente et croissante de tous ces boulervesement globaux : les pays, et le Maroc en premier lieu, étaient ainsi devant le défi de construire une nation. Les populations du Maroc étaient devant le défi de faire Maroc. Le cheminement de ce défi, forcément chaotique, laborieux et douloureux, parlait alors aux marocains d’un projet de citoyenneté marocaine, sur tous les territoires du Maroc ; c’est-à-dire en contradiction avec le repli des populations du Tafilalet sur leur identité tribale.
Trop souvent sans doute, par peur de l’avenir, par peur de se renouveler, par incapacité à croire possible en soi l’innovation et la créativité, le Tafilalet a préféré l’indolence des logiques d’un passé révolu.
Le choix d’un nouveau destin fondé sur la nature et les mémoires
Un jour peut-être la région ouvrira enfin ses yeux, sans l’aide d’un prince, éprise d’un nouveau désir de poursuivre son ouvrage d’existence. Peut-être alors verra-t-elle que ses contraintes d’autrefois, la nature qui l’accueille avec ses déserts, ses montagnes, ses vallées et oasis, sont devenues aujourd’hui plus que des atouts ? Peut-être encore comprendra-t-elle que sa longue histoire, cet ample collier d’épisodes, de récits, d’aventures et de héros sont plus que des simples souvenirs ?
Nature et mémoires, voilà les vraies richesses, inaltérables, des territoires et des populations du Tafilalet comme du Drâa.
Ces richesses peuvent ensemble devenir les fondements de l’identité d’une des douze régions du Maroc moderne, une de ses douze facettes . Elles peuvent devenir le vecteur de fierté, et donc de confiance, de toute une population. Nature et mémoires pourraient surtout constituer les piliers d’une nouvelle économie.
Si la belle région du Tafilalet le veut, elle se réveillera, et s’éveillera alors à son nouveau destin.
A découvrir
11 commentaires
Excellente synthèse historique de cette magnifique région du Drâa Tafilalet dont une Nature d’exception et cette mémoire si plurielle et passionnante sont un véritable phare d’un tourisme aventureux et culturel, pour des voyageurs Marocains et étrangers.
Découvrir et goûter cette région unique, Sud Est Maroc.
La région du Tafilalet, la belle au désert dormant, la boîte à Merveilles : noblesse, d’authenticité et exotisme à réhabiliter .
Une région presque oubliée, il est temps de s’y intéresser pour développer et faire connaître les prestigieuses richesses de ces cités touristiques pleines d’histoire et de vestiges.
A Dahkla l’impossible a été fait. Alors pourquoi pas à Tafilalet ?
Région restée 60 ans marginalisée malgré sa richesse en ressources naturelles, son authenticité, son paysage unique (les oasis ), la gentillesse de ses habitants et c’est une région qui a une histoire séculaire. Elle est recommandée pour les gens qui cherchent le dépaysement.
Une vraie place de tranquillité. Calme et originalité. Habitants gentils, genereux et simples.
Tafilalet est une belle région pour les touristes qui cherche le dépaysement total.
Respect pour ce narrateur qui nous a fait revivre l’histoire de la Belle Oasis : Tafilalet, qui regorge de belles choses.
Authenticité, exotisme, noblesse , originalité …
Il faut œuvrer pour un retour aux racines et réhabiliter ce patrimoine précieux.
TAFILALT – RISSANI (ex-sijilmassa)- ERFOUD…… DE SACRO-SAINTS ESPACES QUI ONT VU VECU & VAINCU !!!!!!
Vous parlez des baratines comme d’une population d’origine subsaharienne. Le terme est déjà connoté négativement et signifie ‘libérés”. Comme vous le dites, ils sont considérés comme les premiers habitants des oasis, les sources de k’antiquité parlent d’eux en les appelant les “Ethiiopiens”. Cela ne va pas dire qu’ils sont originaire de l’éthiopienne, c’est juste une façon de dire qu’ils étaient mélanodermes. N’oubliez pas que le plus ancien Homo Sapiens a été retrouvé au Maroc au djebel Irhoud et qu’il était d’aspect négroide et mélanoderme. En fait, je voulais juste nuancer votre vision qui est très influencée par nos biais contemporains : ces baratins sont selon certains éminents spécialistes des mélanodermes d’origine méditerranéenne, beaucoup sont aussi d’ascendance berbère en lignée paternelle, il y a eu des métissages. Il suffit de regarder leurs traits ou phénotypes : la plupart ont des traits maghrébins. En somme, c’est une population hétérogène.