Le ksar Aït Ben Haddou fugure sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987.
Situé aux premiers contreforts du versant sud du Haut Atlas au sein de la vallée de l’Ounila, le site d’Aït Ben Haddou remonte officiellement au 18ème siècle.
La tradition orale cependant explique que la première construction a été un grenier des potiers, Ighrem n Iqddarn, sur le haut de la colline, remonte à une époque bien plus lointaine. La légende raconte aussi qu’une princesse berbère, chrétienne, appelée Aissatou et fille du roi Ouad, aurait gouverné la région avant la venue de l’Islam. De son règne reste un puits qu’elle aurait fait creuser près de l’esplanade, appelé en souvenir Anou n’tarmouyte ou le puits de la chrétienne.
Amghar Ben Haddou, dont le nom sera plus tard donné au lieu, habitait l’emplacement du ksar depuis la période des Almoravides au 11ème siècle. Le site était alors un important comptoir commercial sur la piste qui menait à Marrakech en provenance du Soudan, de l’autre côté du Sahara, et via la vallée du Drâa.
Une autre légende raconte encore que le site aurait été détruit par un certain azerwal, un homme aux yeux bleus.
Le sultan Hassan 1er passa par le ksar en 1893 et confia le pouvoir sur l’ensemble du Sud Est à la famille des caïds Glaoui alors installée un peu plus loin à Telouet. Pour asseoir leur nouvelle autorité, trois filles du chef d’Aït Ben Haddou épousent les représentants du clan Glaoui, El Madani, Tham et Hassi.
Après l’indépendance du Maroc, les habitants passent de l’autre côté de l’oued El Maleh pour fonder le nouveau village.