La musique, voix de l’âme amazighe et de ses défis d’avenir

Le récent décès d’une figure emblématique de la musique amazighe, le chanteur et poète Idir, et l’émotion que cette nouvelle a suscitée, nous rappellent les vertus singulières de la musique et sa capacité à faire rayonner les couleurs les plus intimes de l’identité des peuples, de l’histoire des femmes et des hommes qui les constituent, au fil de leurs interminables et harassants cheminements d’existence. Que ce soit en écho des mythes et légendes, des traditions et coutumes, des blessures et espoirs, la musique amazighe, d’hier comme d’aujourd’hui, est le reflet fidèle de l’amazighité. Cette musique, dans le génie de sa créativité, parviendra-t-elle à porter le passé vers son futur ? Saura-t-elle dépasser les regrets, apaiser les souffrances pour ainsi accueillir les nécessaires réconciliations ? Sudestmaroc.com a demandé à Moha Mallal, artiste poète, musicien et peintre ancré dans le coeur montagneux de notre région, de nous faire partager son regard sur tous ces sujets qui nous parlent de l’avenir du Maroc.

Sudestmaroc.comLe monde de la musique vient de perdre une icône, Idir, nom de scène de Hamid Cheriet décédé le 2 mai 2020 en France. Idir aura été l’ambassadeur humaniste de la chanson amazighe dans le monde. Pouvez-vous nous résumer son parcours et les contenus de son engagement artistique ? Quels sont les messages que véhiculaient ses chansons ?

Moha Mallal – Idir est l’un des grands piliers de la culture amazighe. Il a vu le jour dans un climat familial de poésie, sa grand-mère et sa mère étant des poétesses. Sa célèbre chanson Vava inova lui a ouvert les portes du monde. C’était une chanson écrite et composée par Idir pour la chanteuse kabyle Noura. Mais la première fois que cette chanson devait être chantée en direct sur les ondes de la radio d’Alger, Noura n’était pas là, et c’est Idir qui a alors interprété sa propre chanson. Depuis ce premier enregistrement, cette belle chanson n’a cessé d’être diffusée sur les radios.

C’est alors qu’une société de production basée à Paris a invité Idir à réenregistrer la chanson. Un contrat a été signé dans la foulée avec l’artiste qui a alors quitté son travail d’ingénieur dans le désert d’Algérie pour entamer depuis Paris un parcours artistique très important, ce qui était le rêve de tous les artistes d’Afrique du Nord dans les années 70.

Idir a pris le flambeau avec d’autres artistes algériens comme Maatoub lounes et Ferhat Mhenni de la défense de la culture amazighe, chacun avec son style différent. Idir est connu pour son respect, son sens moral, son habileté d’écriture et de composition et surtout sa force dans le choix des mots. C’est un homme irremplaçable.

A Vava Inouva – Idir
Idir

Le Maroc aurait du être fier, collectivement, des richesses de la culture amazighe

Sudestmaroc.comDepuis des années de nombreux artistes amazighs dont vous faites partie ont mis leur art au service de la mise en valeur et de la promotion de l’identité amazighe, notamment en utilisant leur langue maternelle. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Quelle place occupe la dimension amazighe dans votre propre parcours artistique ?

Moha Mallal – Nous utilisons notre identité amazighe ainsi que notre langue ou nos traditions parce que nous sentons que notre culture n’est pas suffisamment respectée dans notre propre pays. Si ce n’était pas le cas, si nous ressentions une vraie reconnaissance, nous n’aurions pas ce réflexe de défense et de préservation de ce qui constitue le coeur de notre identité. S’il y avait ce respect, il n’y aurait pas le besoin de ce combat ni tous les problèmes qui vont avec et qui ne cessent d’influencer négativement sur le progrès du Maroc. Les responsables de la politique culturelle officielle ont commis des graves fautes envers ce patrimoine humain si riche. Il aurait fallu au contraire être fier, collectivement, de ces richesses culturelles au lieu d’essayer de les effacer comme c’est le cas depuis l’indépendance.

L’homme amazigh est le premier humain de la Méditerranée et de ce qui deviendra le Maroc . La preuve nous en est donnée par les dessins et les gravures rupestres qui témoignent des illustrations et de l’écriture Tifinagh. Il semblerait que la culture amazighe soit parmi les premières cultures à être apparues sur Terre. Les archéologues contemporains soutiennent cette théorie depuis la révolution des analyses génétiques et l’étude de l’ADN.

Ainsi commence la défaite de tous les détournements de l’histoire. La question qui se pose est de savoir pourquoi nos dirigeants ont si longtemps nié cette grande civilisation amazighe et ont tout fait pour l’effacer, alors que dans le même temps ils s’attachaient avec vigueur à l’Orient qui n’a pourtant cessé de nous apporter la haine et l’intégrisme. Cette réalité historique et malheureusement si contemporaine, les amazighs, ce peuple épris de liberté et de tolérance depuis la nuit des temps, ne peuvent ni la comprendre ni l’accepter. C’est une question qui se posera encore longtemps car elle reste encore sans réponse.

Voilà pourquoi, les amazighs conscients de la profondeur de ce constat ont clairement choisi de défendre leur identité humaine au travers leur culture, face à toutes les idéologies qui ont essayé de faire taire son idéal de liberté et d’universalité.

Tafsut – Moha Mallal

La culture amazighe ne peut se sentir à l’aise dans une seule approche folklorique

Sudestmaroc.comLa musique au Maroc a toujours baigné dans une diversité culturelle riche, forte de ses racines amazighes, arabo-andalouses, africaines … Quel est aujourd’hui l’état de cette diversité dans la création musicale au Maroc, pour vous comme pour les autres artistes, et les plus jeunes en particulier ? Comment cette diversité s’exprime-t-elle ?

Moha Mallal – La principale source d’inspiration de la musique au Maroc, comme dans d’autres domaines artistiques, est la culture amazighe en dépit du dialecte avec lequel elle apparait. Les régions amazighes accueillent encore jusqu’à maintenant des rythmes extraordinaires comme l’Ahidous, l’Ahwach, le Rwais, le tout avec une grande diversité pour chacun de ces genres musicaux. Ainsi dans l’Ahidous on retrouve les rythmes de Lmsaq, Tagouri, Amhray, Izli. Ces rythmes varient d’un village à l’autre. Nous pouvons trouver des musiques qui accompagnent les travaux aux champs pour la moisson, comme Tamgra, Arwa ou Tawiza ainsi que les chants pour les mariages qui s’étalent sur plusieurs jours et où chacun des jours implique lui-même une variété de chants, avec des femmes et d’autres avec des hommes. Un observateur patient du monde rural amazigh y découvrirait un foisonnement sans fin, à l’image de la nature justement.

Cette richesse culturelle malheureusement se meurt année après année. Nous perdons tous ces chants, ces rythmes, ces coutumes, comme nous perdons nos kasbahs et au bout du compte notre langue. Tout ce qui fait la culture amazighe est ainsi délaissé par l’État sauf quand des intérêts touristiques sont en jeu. Dans ce cas là, notre culture devient une attraction folklorique et notre âme s’en échappe car elle ne peut y trouver ni son espace vital ni sa vérité.

La diversité de la chanson et de la musique marocaine vient de cette culture amazighe, malgré l’abandon et la non reconnaissance des autorités, et malgré les artistes eux-mêmes, comme par exemple ceux qui défendent le concept de musique arabo andalouse alors qu’à l’origine c’est une musique marocaine amazighe, venue d’El Gharnati, et que l’on retrouve au Nord du Maroc et en Algérie avant même qu’elle ne soit interprétée en arabe. Les chanteurs algériens Dahman Alharrach, Alaanqa, Maatoub lounes et tant d’autres illustrent cette vérité.

El Gharnati : fait référence à la musique qui provient de la ville de Grenade en Espagne. En 1492, les musulmans et les juifs alors chassés de Grenade après la Reconquista sont venus s’installer dans différentes villes du Maroc : Fès, Oujda, Tétouan, Rabat. Ils apportent avec eux leur littérature, leur cuisine, leurs coutumes et surtout leur musique : la musique Gharnati.

Sudestmaroc.comPouvez-vous nous décrire la scène musicale amazighe d’aujourd’hui au Maroc ? Quelles en sont les tendances artistiques ? Quels sont les grands noms qui comptent ?

Moha Mallal – La scène musicale amazighe au Maroc est très riche et pour mieux la comprendre il faut en distinguer les deux courants majeurs, la chanson traditionnelle et la chanson moderne, comme il faut aussi l’observer en regard d’une répartition géographique vaste et diversifiée.

La chanson traditionnelle est connue sous forme des longs poèmes accompagnés d’instruments à rythme comme le bendir et le tambour. On retrouve ce genre musical dans les arts de l’Ahwach, du Ahidous, du Regda, du Rekza, chez les Imdyazen et les Rways ainsi que Chyukh, qui eux rajoutent un instrument de musique spécial, comme la flûte au Rif, le Ribab pour la région du Souss, le Luthar au Moyen Atlas.

L’Amdyaz (pl. imdyazen) : désigne chez les Berbères un poète itinérant, chanteur ou musicien. Considéré comme un personnage central dans la poésie amazighe, il est vu comme un chroniqueur, un historien de sa société. Au cours de ses déplacements de village en village, il transmet divers messages d’actualités ciblés dont le but est de mettre en évidence un événement. (Source : Wikipédia)

La musique du Moyen Atlas occupe une grande place dans la communication quotidienne, et du coup une grande production des chants apparaissent. L’Ahidous nous a donné de grands chanteurs comme Amlal Qddour, Bnnasr Oukhouya ou Hadda Ouakki, et plus récemment Med Rouicha et Med Mghni. Ils ont créé des airs accompagnés avec le luthar ou le violon. La chanson du Moyen Atlas reste cependant enchâssée dans des rythmes bien limités et on attend toujours l’émergence de nouvelles conceptions pour moderniser ce style.

Pour ce qui concerne le Sud Est marocain, région appelée en amazigh Assamer, l’art musical n’a connu que l’instrument du rythme qui est le bendir. La situation géographique de la région, prise entre le Souss et le Moyen Atlas a permis aux deux influences musicales de résonner à l’oreille de ses habitants.

Assamer : en amazigh, c’est un endroit ou une place exposée au soleil, là où les villageois se rencontrent les jours d’hiver. C’est devenu par extension un lieu de discussion pour tout ce qui concerne les tribus et la vie quotidienne des familles et des habitants. Puisque le Sud Est du Haut Atlas, partant d’Ouarzazate jusqu’à Errachidia est toujours exposé au soleil, cette région a été désignée par ce nom d’Assamer. Les juifs l’appelle Achamr. (Source : Moha Mallal)

La musique moderne est apparue avec des jeunes chanteurs du Souss comme le groupe Ousman, Ammouri Mbark et Izenzaren en pleine mode du mouvement Ghiwane. Ensuite sont apparus au Rif des jeunes influencés par la Kabylie comme Walid Mimoun et Itran et d’autres qui apparaissent à la fin des années 80 comme Khaled Izri, Imtlaa, Numidya ou Allal Chelih.

Au Sud-Est marocain, dans l’Assamer, la chanson moderne n’est apparue qu’au début des années 90 lorsque j’ai moi-même créé le premier studio d’enregistrement Azawan Sound ainsi que mon propre groupe de musique Mallal. Ce lancement a été le germe de la chanson moderne au Sud-Est avec le chanteur Hemmu Kemus et d’autres qui arriveront plus tard comme Nba Saghru, Tawargit, Amnay, Angmar, Luland, Khaled Badraoui, Tasuta n Imal, Tarula

Moha Mallal and the band

D’autres aujourd’hui prennent la relève pour poursuivre les airs traditionnels de Tamdyazt (la poésie amazighe) depuis les années 70 comme Ouhachem, Chikh Yousf, Chikh Zaid et Med Ijoud, Elhoussaine Kheyi et tant d’autres.

La chanson moderne amazighe apparait sous deux angles : le premier qui essaie de travailler d’après les airs traditionnels d’Ahidous en introduisant des instruments modernes, et le deuxième qui travaille avec une conception plus universelle au niveau des instruments et de la composition du poème et de la musique.

La musique, les chants et les rythmes traditionnels propres à notre région forgent un ensemble qui s’impose à tous. La conscience culturelle des artistes de l’Assamer donne à notre musique amazighe une touche personnelle, une véritable singularité liée à nos territoires. Ce constat nous a amené à vouloir donner un nom à cette particularité musicale, et nous avons choisi de l’appeler Amun Style.

Sudestmaroc.comPouvez-vous nous expliquer mieux ce concept d’Amun style ?

Moha Mallal – Amun, ou Tamunt, désigne l’union dans notre langue amazighe. Historiquement, Amun est le premier dieu des pharaons, le dieu qui symbolise l’union et l’unification. Quelques ruines du temple d’Amun apparaissent encore aujourd’hui à Siwa au sud de l’Égypte. C’est là où vivent des Imazighens (communauté amazighe) dans l’oasis de Siwa. Cela nous rappelle que les pharaons sont à l’origine des Amazighs.

Amun : Amun ou Amon est l’une des principales divinités du panthéon égyptien, dieu de Thèbes. Son nom signifie «le Caché» ou «l’Inconnaissable» et traduit l’impossibilité de connaître sa «vraie» forme. C’est à l’époque archaïque grecque que l’Amon égyptien est assimilé à la divinité grecque Zeus. Ce sont les Cyrénéens qui le feront connaître au monde grec en tant que Ammon-Zeus. (Source : Wikipédia)

Au moment où j’ai pensé qu’il fallait donner un nom au style musical que nous étions en train de travailler au Sud-Est marocain, j’ai partagé avec Nba du groupe Saghru l’idée d’utiliser le concept d’Amun.

Notre intention était que notre style de musique puisse se distinguer des autres styles, et donc il lui fallait porter un nom à la fois qui unifie tous les styles de musique moderne d’Assamer et qui soit en même temps porteur d’un sens fort. Le concept communément utilisé pour expliquer notre style de musique aurait pu être celui de fusion mais ce mot ne répondait pas suffisament à nos attentes.

Amun style, c’est d’abord la belle parole amazighe. Ce n’est pas forcément une chanson engagée mais avant tout une recherche permanente au niveau de la composition musicale et de l’exploitation de tout notre patrimoine culturel.

Ceci dit, l’idée n’est pas encore partagée par la majorité des chanteurs, surtout auprès de la dernière génération, mais j’espère que nous parviendrons à imposer ce concept d’Amun Style par la qualité de notre travail et donc par son exemplarité et sa capacité d’émulation.

La chanson amazighe est à la recherche du beau

Sudestmaroc.comLa culture amazighe rayonne par son histoire, ses légendes et traditions, son architecture, ses artisanats, ses chants et danses mais aussi par l’hospitalité de son peuple. Or la création musicale amazighe au Maroc, notamment auprès des jeunes artistes, se fait beaucoup l’écho des souffrances et des blessures du passé. Quel équilibre est-il possible selon vous entre ce besoin de mémoire et la célébration, plus enthousiaste donc, des beautés culturelles amazighes ? Ne pensez-vous pas que la musique amazighe au Maroc devrait délaisser quelque peu la dimension politique de son engagement pour mieux servir la mise en valeur des richesses culturelles amazighes ?

Moha Mallal – Comme dans toutes les civilisations nous observons une diversité artistique. Chacun mène son combat selon son niveau culturel, son pays, sa culture et son domaine de création. En général, on observe que la chanson politique s’impose chez les peuples victimes d’envahissement idéologique et qui ne parviennent pas à vivre librement leur culture, leur identité et leurs traditions. Cela s’est vérifié dans la naissance des grands courants de la chanson mondiale que sont le Reggae, le Blues et le Jazz. Dans tous ces cas, il y a l’expression d’une résistance culturelle, et donc identitaire.

La chanson amazighe est victime de marginalisation au sein des festivals, des médias, et elle ne reçoit pas les encouragements qui sont réservés à la chanson arabe ou étrangère. Je prends comme exemple les radios marocaines qui diffusent une grande diversité de chanson dans toutes les langues du monde, sauf dans celle de la langue du pays, à savoir l’amazigh. Est-ce un hasard alors que cette situation de mise à l’écart dure depuis l’indépendance ?

Les quelques chansons diffusées sur la télévision amazighe sont des chansons folkloriques afin de donner un visage restreint, négatif même, de la chanson amazighe. Ensuite on essaie de montrer que la chanson chantée par les jeunes amazighs est toujours politisée alors qu’en vérité cette musique touche à tous les thèmes de la vie comme c’est le cas dans tous les autres pays. Nous chantons l’amour, la société, la culture et la philosophie et ce avec une très grande recherche du beau soit au niveau des paroles ou au niveau de la musique que nous avons à coeur de rendre universelle.

Sudestmaroc.comEn lien avec cette idée de célébration des richesses culturelles amazighes, pouvez-vous nous dire si l’exemple de l’artiste décédé Idir, dans sa dimension d’icône de la musique douce, a un écho dans le Maroc d’aujourd’hui et influence, ou pas, la création musicale amazighe ?

Moha Mallal – L’influence d’Idir apparait fortement sur le style de nombreux artistes de l’Afrique du nord, et peut être ailleurs. La simplicité de son style musical colle à l’oreille rapidement, ainsi que la jouissance de sa parole venue de la culture kabyle mais aussi des anciennes histoires que les grands-mères racontent à leurs petits-enfants au coin des feux. Personnellement, Idir a joué un grand rôle dans ma création artistique et dans l’amour que je mets à faire de la musique et à chanter depuis 1983.

Sudestmaroc.comAujourd’hui, le monde est confronté à une pandémie qui nous rappelle que l’humanité a un destin commun. En tant qu’artiste chevronné, comment la création artistique amazighe peut-elle mieux contribuer à faire vivre au Maroc la rencontre des cultures du monde et l’esprit d’harmonie, de tolérance et d’ouverture qui va avec ?

Moha Mallal – La culture amazighe est dans son essence un espace d’harmonie et de tolérance. Ce n’est pas elle qui pourrait empêcher la rencontre et la complémentarité des cultures au Maroc mais plutôt ceux qui refusent de reconnaître la culture amazighe comme une culture originelle du pays, une culture qu’il faudrait mettre au même niveau de conservation que les autres cultures au sein du patrimoine marocain. Tant que les imazighens seront marginalisés dans tous les sens du terme, je ne vois pas de complémentarité possible ni de démocratie culturelle. Nous, les amazighs, parlons tous d’autres langues que l’amazigh, nous étudions des langues éloignées de la nôtre, nous chantons dans d’autres langues, sans aucun complexe. Mais est ce que les autres le font aussi ?

« Je ne peux pas accepter que quelqu’un veuille faire de moi un autre que je ne suis pas »

Idir

Ceci dit, la chanson amazighe dans toutes ses diversités s’inscrit pleinement dans le répertoire international des musiques des civilisations. Et tout ce répertoire, même s’il se fait l’écho légitime des blessures humaines, est aussi et surtout là pour offrir le plaisir de partager ces cultures et de découvrir les humanités qui s’expriment au travers. Le message humaniste de ce répertoire ne peut être négligé, surtout avec la modernité technologique qui accélère les échanges et donc les rencontres.

L’harmonie finalement se réalisera un jour grâce à la volonté commune de tous les jeunes artistes du Maroc et d’ailleurs, amazighs ou non, dans le partage respectueux de leurs diversités linguistiques et culturelles.

A découvrir

En savoir plus …

Mohamed Mallal, né en 1965 à Tamlalte, un village situé sur le grand dadès vers l’entrée des gorges du dadès, à Boumalne. Il est licencié en histoire des civilisations.

  • Professeur des arts plastiques à Ouarzazate.
  • Poète compositeur et interprète
  • Peintre, aquarelliste, caricaturiste
  • Écrivain : 2 recueils : Anzwum (souci) et Afafa (éveil) ; « histoire des arts plastiques au Maroc » en train d’être imprimé.
  • Scénariste

Il a participé à diverses expositions, ateliers et concerts de musique au Maroc et à l’étranger.

4 commentaires
  1. Certainement la culture amazighe est une vraie richesse au Maroc. C’est le cas aussi pour tout un héritage foisonnant venu de l’Orient, culturel et scientifique. Ce brassage a donné un diversité au Maroc sur tous les plans, humain, lingustique, culturel. Et donc, il y a eu et il reste toujouours une interinfluence formidable entre toutes ces cultures qui finissent par créer une mosaïque humaine merveilleuse sur la terre du Maroc. Je pense que la musique surtout représente le carrefour de toute cette histoire amazighe, arabo-musulmane, juive, subsaharienne, occidentale … qu’on peut résumer par un Maroc tolérant et ouvert, traditionnel et moderne.

  2. Un magnifique article, très fourni. Un erreur cependant. L’oasis de Siwa est situé, non au sud de l’Égypte, mais au nord-ouest, près de la frontière libyenne, à environ 600 km à l’ouest du Caire.
    Un grand merci pour cette enrichissante interview.

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